Du fric on voit l’éclair dans ton regard lubrique,
Tu ne peux réprimer ce toc ou bien ce tic,
Picsou, trop plein aux as, roule des mécaniques,
Cherchant ce Graal unique de l’homme économique.
Au pays de l’or noir des déserts arabiques,
Sur le sable ont poussé des milliers de derricks,
Qui imposent au monde leur pouvoir tyrannique,
Et les nantis se goinfrent de cette manne inique.
À la Bourse on atteint d’inaccessibles pics,
Tandis qu’on meurt de faim, là -bas, sous les tropiques,
Et l’on offre aux footeux des contrats mirifiques,
Pour que Paris possède son onze galactique.
On continue pourtant la danse frénétique,
La banquise s’enfonce, près des zones arctiques,
On sait bien que le pôle va s’ouvrir au trafic,
Sous la glace sommeille, l’Eldorado magique.
De nouveaux algorithmes sont créés par les Geeks,
Sur un ordinateur, on s’enrichit d’un clic,
En moins d’une seconde, et c’est mathématique,
Les paradis fiscaux ont des fonds pléthoriques.
Et pendant ce temps-là , des hordes faméliques,
Qui tentent de franchir les frontières nordiques,
Peu de panneaux solaires sur les terres d’Afrique,
Un continent privé de l’aura électrique.
François vient haranguer le Congrès d’Amérique,
Si certains sont obèses, d’autres sont squelettiques,
Il livre sa leçon d’éthique politique,
Aux enfants de Lincoln, et Martin Luther King.
Dumnac
.