Vilain jeu de mots...
Cette nuit, j'ai broyé ma plume entre mes doigts.
Elle me parlait d'amour en vous jetant l'opprobre
Celle qui chérissait votre ombre jusqu'à l'aube
Venait de me trahir, jusqu' à n'être plus moi.
Cette dévergondée eut le verbe un peu haut
Lointaine, par moments, me faisant disparaître
Sur l'encre de son dos, être ou ne pas être.
Je devenais sujet, vivant en porte-Ã faux.
Mais! Je suis, lui disais-je non sans conditionnel,
Vas-tu d'un trait d'union comme un sergent major
Exiger que je sois ou que je....Flûte, Alors !
Ma plume voyageait dans le conflictuel .
Souvent je remarquais son air de suffisance
Bien que l'affreux buvard vienne sécher ses larmes,
Un ton primesautier bien loin du chant des carmes
Me troublait tant, au point d'unir nos discordances.
J'aimais! Sans complément l'objet de mon courroux
De nu grammatical, se sentant délaissé .
J'effeuillais les feuillets en fouillant son passé.
J’aperçus la liaison entre le moi et nous!
Alors que sans vergogne, elle me trahissait
D'auxiliaire complice, je me fis épithète
Ma colère exprimée, voulant me tenir tête,
Je lui coupais les elles, car elle me volait...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas