D'intemporelle dormance surgirent azurés
Vêtus d'ocre que le temps emmurait
A l'ombre de mailles à l'au delà tissées
Ouvrant faille dans l'âme ailleurs hissée
Tel d'Abel,le sang à la terre offrande
Le coeur béat,humbles prières en ronde
Son verbe Amour modela les ondes
Vinrent à l'aube de vie bénir les landes
L'aveugle devant les ronces et l'obstacle
Voit que c'est la limite de tout spectacle
Alors que le fleuve coule derrière le mont
Et la fin n'est qu'un autre commencement
Il est des ailleurs à aimer que seul voit
Le regard qui nait du coeur et se déploie
Au delà remparts de la chair aveugle
Et perce dans la vue l'immense caché angle
Vinrent en le coeur à le faire verdir
D'ichor emplis à faire les roches frémir
D'étrange essence à couvrir l'être
D'un verbe auguste et nobles lettres
Ce qui gelait seul au fond
Eclata d'une note de violon
Déchirant entrailles de l'étouffé mont
Noyé de songes à l'azur dormant
Libre ! Libre !hèle et s'enflamme l'horizon
A éclore s'ensuit un chant de renaissance
Offrant aux roses une heureuse floraison
ôtant le masque du néant et son apparence.
Dans l'ombre couvait lumière...
Coulait la vie en douce rivière
Et l'âme ainsi respire le beau
Au delà misère de tout mot..de tous les maux.
------------ Lorier