Le régal de la fête
Le régal n'était ordinaire
Et l'appétit était bon
Le corps était du corps fier
Exquis élixir et doux bonbon
Ont débordé deux rivières
Pour une opulence des champs
On monte, on descend, on reprend
Le corps a caressé l'âme
On fait, on reçoit et on apprend
La beauté est née femme*
Qui n'a voyagé ne comprend
L'adresse pour éteindre une flamme
Le régal était de qualité
En témoigne le beau sein
Plat de charme en variété
Lèvres et langues ont leur festin
Le plaisir n'admet de contrariété
Pour être vraiment atteint
Vive sa blancheur écarlate
Sur mon corps tanné et brun
Un beau mariage qui fera date
Une couleur qui n'a pour l'autre un frein
Vivent les filles du Nil et de l'Euphrate
Douces arabes plus appétissantes que le pain
On descend vers les rivages heureux
Les rondeurs épatent les platitudes
Font admirer et monts et creux
A la main de vérifier l'exactitude
Tu t'y baignes et tu es amoureux
Il ne faut résister, adieu solitude!