Je connais un poète criant comme gueulent
Les vieux loups hauturiers par- delà les vents forts ;
Sur la houle des foules, plus que jamais seul
Dans le fracas des mots se projette la mort.
Que sont les mots brisés sur l’écueil invisible ?
L’orage qui gronde zèbre d’incandescence
Leur âme de naufragés : tout devient indicible
Seul, un ballet de mouettes rappelle leur présence.
Sur la houle des foules, divaguent ses pensées
Et chaque heure qui passe exprime les chaos
D’un univers perdu, aujourd’hui condamné.
Dans le fracas des mots se projette la mort
Le voile déchiré dévoile le forfait
Un jour l’esprit s’envole, abandonnant son corps.
Pierre WATTEBLED- le 4 février 2014.
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