Oh toi Démocrite le sage d’Abdère
Tu as rechigné à tout prix à la gloire
Gardant de tes voyages la ferveur
De tes travaux mis sous clef pour l’histoire
Je suis serviteur de tes paroles
«La parole est l’ombre de l’action »
As-tu dis! Je m’abreuve à ce rôle
Pour te montrer ma bonne résolution
Je me suis entretenu de tes préceptes
Que le principe de toutes choses
Est atome et vide, notion que j’accepte
Pour le bonheur de mon esprit, il se repose
Les mondes naissent et périssent
Rien ne se prend dans ce qui n’est pas
Rien ne se perd dans ce qui n’est pas
Les atomes sont infinis et frémissent
Le tout étant composé de ces atomes
Leur séparation entraîne la corruption
Leur agglomération entraîne la génération
Tel est la vie universelle de tous les mondes
Tu m’as laissé la réflexion dans l’action
Et je m’entraîne vers des hypothèses
Car il nous manque le primat par définition
L’un, cet inconnu d’un vide nul de synthèse
Je m’applique à comprendre le vide
Le vide est néant mais il est, je le décris
L’un est la conséquence de ce que l’on évite
Le vide n’est pas mais il est, il devient l’un
Au mariage de l’un et du vide, la multiplicité
L’atome de protons et d’électrons, nouveau projet
Qui a engendré et corrompu tout objet
Diversifiant en génération celui ci vers l’humanité
Ă€ mes Ă©motions il me manque de finir la belle Ĺ“uvre
J’ai perdu la notion du créateur, de ce Dieu
Qui a disparu en sa qualité de bâtisseur de l’humanité
Sources de révélation pour ma pensée ;à Dieu je dis adieu.
Je vis dans cette humanité sans l’avoir demandé
Aussi ai-je devoir à ne me réclamer d’aucun créateur
Je me dois d’accepter que le bon de l’humanité est bonheur
Exigence personnelle pour le faire exiger avec chaleur
Morale humaine traversant le temps en son bien fondé
☼₣€
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux