La muse fumeuse
Je n'aime guère quand la belle femme m'interdit
Les milles extases et fantasmes de la vie,
J'ose me prétendre insoumis et révolté :
Quand bien même sa grande et éphémère vénusté
Avoisinerait celle des déités antiques.
Il n'est pour moi pas de suprême grâce
Qui puisse justifier que le temps se consumasse
Sans que torturé je mime la mimique
De celui qui seul, va toujours famélique.
Non je ne saurais jamais me soumettre
A la magnificence naturelle d'une muse,
Qui je ne le sais que trop tristement s'use
Me rendant je crois plus esclave que maître
Plus humain que dieu or je veux m'en astreindre.
Pourtant je ne peux pas même un instant feindre
Que c'est la fumée qui pour les raisons
Que je viens de nier sans aucune modération
Est celle qui de toute tient en sa paume
Mon cœur l'aspirant jusqu'à son dernier atome.
M.D.
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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.
Elupia Byhr