nuit d'été.... (repost modifié pour la saison)
Les nénuphars laiteux s’ouvrent, offrant à la nuit
Pétales virginaux et étamines d’or.
Ils flottent sur les eaux sous la lune qui luit.
Promenant ses rayons sur l’eau calme qui dort.
Assis sur un vieux tronc, loin du sol détrempé,
Nous avons vu mourir le soleil tout en rose
Et doucement les rives en brume s’estomper,
Cachant les doux iris, les tendres passeroses.
Dans le calme du soir, les sous-bois embués
Résonnent des derniers chants d'oiseaux musiquant.
Les alytes répondent et leurs appels fluets
Ressemblent au bruit que font deux verres en se choquant.
L’eau plate et si sereine est partout constellée
Par les poissons venant happer les éphémères,
Danseuses de la mort qui en un grand ballet
Périssent en un instant dès que devenues mères.
Dans le ciel obscurci passent en grand silence
Les ombres fantomales des hiboux en chasse.
Une risée de vent fait que la lune danse
Sur les eaux caressées par ce souffle qui passe.
La magie du moment fait chanter nos deux coeurs.
Je te prends dans mes bras, doucement te caresse.
Tu me réponds fiévreux, nos deux regards en chœur
Se disent des mots doux et tous pleins de tendresse.
Que je t’aime toujours, après ces dix années
Où nous vivons un rêve qui ne peut se peindre,
Offrant chaque minute de chaque journée,
Un torrent de bonheur qui ne saurait s’éteindre.
Le 24 mai 2005
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)