Si je regarde au loin vers ma prime jeunesse,
Quand les filles d’alors portaient encor des tresses,
C’est toujours Toi, que je revois !
Quand je pense aux beaux jours, à la félicité,
Aux rires insouciants faits de complicité,
C’est toujours Toi, que je revois !
Quand parfois le chagrin vient épancher ses pleurs
Que deux bras affectueux apaisent sa douleur,
C’est toujours Toi, que je revois !
Quand la maladie frappe et détruit le bonheur
Avec sa face hideuse et ses âcres odeurs,
C’est toujours Toi, que je revois !
Quand la Faucheuse rôde autour des agonies
Dans la salle sinistre où s’éteignent des vies,
C’est toujours Toi, que je revois !
Et puis ce grand trou noir sous la voûte ombragée,
Une jeune existence à jamais saccagée,
C’est toujours Toi, que je revois,
MAMAN !
(13 mai 2012)
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L'harmonie d'un monde sans autorité et sans haine et l'harmonie poétique sont les deux formes de la Beauté.
Maurice Laisant (prix de poésie Charles Baudelaire 1967 pour son recueil Flammes)