Seul un phare,
éclaire les nuits froides
ces longues longues nuits où à leurs teints blafards
l'on devine l'ennui jusqu'au mur du rempart.
Au bord de la jetée les cailloux s'y reposent
des chaudes pluies d'été, là le gel ankylose
ils regardent impassibles la blancheur de la côte
et croient dans l'invisible plus qu'en tout autre chose.
Ils ont vu dériver des forêts entières
par les vents arrachées, le tumulte d'hier
l'orage leur a laissé une écharpe de bois
si peu pour apaiser les douleurs d'autrefois.
Le sel, au goût amer, si brûlant au soleil
apporté par la mer et le bleu du ciel
a regagné sa mine emporté par les flots
et ravivé leurs mines se mélangeant à l'eau.
Il ne reste ce soir qu'une étoile dans le noir :
la lumière du phare au milieu de nulle part
quelques flocons perdus voltigeant dans les nues
et un vieil écritoire où graver cette histoire.
Arnaud Pastoret
novembre 2011
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