Mon premier roman
http://www.editeurindependant.com/doc/24813Musique de Malgré les rechutes
http://www.youtube.com/watch?v=buAMGC_sLGQPrésentation :
Après avoir perdu sa femme et ses deux enfants dans un accident de circulation,
Yvon tombe dans la dépression et l'alcool. De rechute en rechute, il s'accroche à la vie. Vivant parfois des expériences surnaturelles, l'homme chemine et rencontre Célesta, entomologiste handicapée. Avec elle, il redécouvre l'amour et la confiance en des jours meilleurs. Polytoxicomane, l'alcool reste le produit qui lui donne le plus de fil à retordre. La lutte est terrible,
Extrait
…« L’aveugle, arrêtez-le » ! Les poings serrés, le nain,
dans sa fuite, menace de sa canne, court de toute sa
vigueur. Son passage-Ă©clair dans les carrefours
d’interrogations qui se lisent sur les visages, est arrêté
net. Le choc est violent, la chaise roulante bascule de
tout son poids, les cris s’envolent. La tête du petit
homme percute le sol, le corps reste inerte, la mort est
instantanée.
Toute la maternité de l’Andalousie et la puissance
du flamenco s’expriment dans une sorte de
claquement de cils exécutés en chorégraphie d’aller-retour
sur le visage de la femme Ă terre, elle aussi.
L’apogée de son handicap se crispe dans des bras de
danseuse privée de ses jambes. L’humiliation est
grave. Les victimes, dans un ballet assisté, repoussent
cette réalité de leur haleine de colère. Célesta, se sent
éloignée de sa chaise comme une Andalouse de son
foyer…
…Pour s’empêcher de s’écouter, Yvon faufile sa
concentration dans les vallées de respirations
profondes, celles qui conduisent au-delà de l’espoir,
et qui dépassent la frontière du doute. Son présent
entre dans un bain de réconfort. Il assiste ainsi aux
funérailles du banquet de tensions fréquenté depuis
hier. Il regagne sa chambre d’hôtel, lavé de ses peurs.
Sa nuit glisse d’un seuil de repos, dans les splendides
mélodies d’orgues venues réveiller sa confiance en
l’avenir. Le cauchemar se transforme en rêve doux.
Le lendemain, son regard traverse le filtre humide que
dépose le froid sur ses yeux, demeurant béant
d’admiration devant le miracle suprême qu’est la vie.
Il entre dans le café Beaubourg. Du haut de sa demi-hauteur,
CĂ©lesta fait une nouvelle fois irruption dans
sa vie. Lui, touche à peine le sol de ses pieds. Touché
en plein coeur, il lui sourit.
– Salut, Yvon, tu es gelé…
----------------
http://www.claviendidier.blogspot.com/