Merci infiniment aux belles et savantes plumes de cette oasis de liberté où flotte le drapeau de l'art pluriel et universel.

----------------

Très long poème mais aussi superbe poème

j'ai adoré,merci

----------------

Bonjour Bénak

C'est un bien long rêve que tu nous racontes là. Il t'a pris combien de jours , combien de nuits?
Je n'ai pas tout compris sauf qu'un rêve qui annonce l'apocalypse est pour moi un cauchemar, quand bien même il serait apôtre.

Bonne maitrise de la plume quand même pour décrire des notions complexes, abstraites et difficiles à appréhender.

Je te relirai pour mieux comprendre. Cest promis.

Amitiés

Yano

----------------
© Yano ......" © textes protégés par copyright".

Un poème d'une grande profondeur spirituel, très bien écrit. Merci du partage...

Merci de ce voyage spirituel dans la définition du rêve.

Très jolie plume

Upsha

----------------

Il est des nuits
S’installe sans bruit,
Sur le bout de la sève
Un si joli rêve.

Le rêve est un lierre
Sur une peau de pierre
Coule de source
Non tarie de la peau
Où survit le cœur
Serpente la rivière
A l’orée du soleil
En dépit du noir.

Sourd alors une chaleur
Un espoir vermeil
Une vie en couleur.
Survit alors le rêve
Malgré les décombres
Au milieu d’une trêve
D’une guerre sombre.

Que le jour s’achève !
S’installe la nuit
Survient le silence
Le bruit qui fuit
Un rêve s’annonce
Puis un autre luit
Nait la résonnance
Et se construit.

Le rêve devient fréquence
Oscillations vivaces
Des murs de l’absence
La vie qui passe
A l’onde d’une séance
Tient la place
Le temps d’une danse
Meurt et recommence.

Rêve après rêve
Apres rêves
Les rêves se condensent
Puis, légers s’élèvent
Un ciel en partance
Ultime univers.

Des rêves … fous … solitaires
De fission en scission
De scission en fission
Des chaines réfractaires
L’ultime réaction
De l’action binaire
Des atomes en fusion
Le boum planétaire.

Les rêves sont clairs
Comme les yeux de la peur
Où le regard se fige
De ces peuples fiers
Où l’horreur érige
Les murs de la terreur.

Les rêves sont bleus
Comme une encre noire
Où l’âme meut
Pour écrire un feu
Du bois de l’espoir
Et des silences creux.

Les rêves sont doux
Comme un répertoire
D’un poète fou
D’une folle histoire
Où jamais et toujours se nouent
Sans se voir.

Les rêves sont fragiles
Comme la peau des suppliciés
Au sommeil agile
À fleur des nudités
Des âmes reptiles
Aux visages de l’atrocité.

Les rêves sont hommes
Dans le ventre de l’humanité
Où le hasard gomme
Dégomme à satiété
Où le hasard nomme
Et renomme à postérité.

Les rêves des partis
À l’aube des damnés
Les espoirs des partis
À l’aube des condamnés
Les chants des partis
Des voix guillotinées
La raison de la folie
Reine incontestée.

Les rêves sont femmes
Accoudées à la douleur
Abouchées aux drames
Aux mille couleurs
Où cœurs et âmes
Les bouches en chœur
Attisent la même flamme
D’un maigre bonheur
Que refuse à madame
Monsieur son seigneur.

Les rêves sont poésies
Des enfants de bohème
Allaités à la frénésie
De l’ardeur d’un poème
Les mots à l’effigie
D’un amour blême
Où la douceur se lit
En un joli thème.

Les rêves sont de jeunes pousses
Sur la vieillesse des champs
A l’orée d’un feu de brousse
Où s’escriment tous les vents
Et c’est aux horizons
Que le temps détrousse
Qu’ils élèvent leurs chants
Qu’ils appellent à la rescousse.

Les rêves sont des chemins
Infiniment grands
A la croisée des humains
Infiniment petits
Noyés dans le sang
De leurs seins maudits.

Les rêves sont orphelins
Sur la rive de la vie
O ù un malin génie
A peint le ciel en gris.
Le besoin d’un câlin
D’un moment attendri
A l’aube du matin
D’un jour déjà parti.

Les rêves sont des paroles
Tues dans le silence
D u bruit des années folles
De la mortelle cadence.

Les rêves sont des mots
Echappés de tous les verbes
Des pavés jetés à l’eau
De la texture acerbe
Ils montent souvent très hauts
Des étoiles en gerbes
Pour un ciel plus beau
Pour un soleil en herbe.

Les rêves sont des anges
Ils sont noirs
Ils sont blancs
Unis dans les songes
D’un homme noir et blanc
Dun autre blanc et noir
Accrochés au cou d’une mésange
Ailée aux plumes de l’espoir
De la naissance d’une colombe
Le message de la fraternité
Afin de baptiser la paix
Sur tous les fronts
Sur tous les rivages
Sur les eternels vents
Et les fideles visages
Pour un ciel sans sang
Pour une terre sans carnage.

Les rêves sont aussi joies
Sur les lumineux voyages
Des continents aussi froids
Que de mornes sarcophages
Où tous les hommes sont proies
De la bêtise sauvage
Les rêves sont des lucioles
Dans les ténèbres de l’oubli
Où les deuils en paraboles
Sur les murs de l’infini
Tissent leurs robes folles
A l’ourlet fin de la vie.

Les rêves sont de pierres
Dépourvus de toute foi
Le champ d’un cimetière
Proscrit à toute joie
C’est frère contre frère
Cette ancienne loi
Que finira le bras de fer
De l’homme aux abois.

Les rêves sont peurs
L’humanité en devenir
Des temps sans avenir
Et des espoirs déserteurs.

Ils portent la meurtrissure
D’une étrange destinée
Où passé et futur
D’un même temps conjugué
Cassure et brisure
Les mêmes mots clés
D’un langage écartelé.

Les rêves sont miens
Ils sont tiens
Ils sont nôtres
Nous ne sommes rien
Faux dévots
Et mauvais apôtres.