Image et chaleur.
Comme une flamme, brillaient ses yeux
Qui mouillaient les rives de leurs mares
Quand elle cille devant la teneur du feu.
Tel un oiseau, volait bien le souffreteux
Qui déposait son image au fond du miroir
S'esclaffant de frayeur devant ce peureux.
Cette flamme ne fouettait pas son âme
Pour trembloter sur l'ardeur des braises
Qui ne savaient que rougir sous l'acclame
Du dard leur coiffant leurs fines flammes.
Ces yeux ne se pendaient qu'aux tresses
Qui brillaient sur le feu qui les proclame.
Et les maux qui consumaient leurs bois
Consumaient aussi ce regard damoiseau
Ne se lavant que de larmes de leurs fois,
Devant celui qui faisait des feux d'émois
Aux cœurs des choix le laissant au chaud
Comme ce oiseau qui voletait haut parfois.
Elle fouettait son image et celle de l'amour ;
Il la regardait vieillir comme sa souvenance
Sous les fumées qui refaisaient leurs cours
Autour du feu lui réchauffant ses pourtours.
Il s'enfermait lentement entre ses exigences ;
Elle l'appelait de loin pour lui venir au secours.
Antario.
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On ne peut grandir que dans les yeux de ceux qui veulent nous voir grands.
Farid khenat