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La saison des blés s’épanche sur la terre
Mon cœur en épis rougeoie austère.
Sarah noue ses cheveux en grappe
Avant que le vent ne les attrape…
Son rire Ă©touffe le silence des anges
Comme vénus au bain s’arrange,
VĂŞtue de satin humide et de draps blancs
Enserrant un calice à ses flancs…
L’arc de ses yeux noir envahit mon âme
Sous l’armure d’acier un psychodrame,
Suis-je rien d’autre qu’un bleu de chair ?
Partir sur les talons de l’azur clair…
Le chemin résonne de danses celtiques
Mémoire d’anciennes acoustiques.
Sarah noue ses bras autour de mes reins,
Dans son cou un parfum souverain…
Des rameaux d’olivier bercent l’ombre,
Le temps enroule ses spires en nombre.
Suis-je seulement qu’un tissu d’instants ?
Emporté par un songe inconsistant…
Une couronne d’oiseaux dessine un ballet,
La mer au loin déroule d’infinis galets.
Sarah noue ses doigts dans mes mains
Un souffle maraude sans lendemain.
Le chant des lumières dans les branches perce,
L’arbre centenaire se joue du soleil perse.
Suis-je encore Ă la source en vie ?
Le puits de l’amour étanche mes envies…
La saison des blés s’épanche sur la terre
Mon cœur en épis rougeoie austère.
Sarah noue ses cheveux en grappes
Avant que le vent ne les attrape…
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Oubli, vaincre l'addiction.