Bonjour Maryjo,
Non , le texte n'est pas dur . Il est même tendre , pudique , comme un souffle d'un secret trop longtemps gardé.
Le sujet par contre est dur , terrible pour celui qui le vit.
Quand j'étais au Bénin, les femmes du village , toutes avaient connu ça et pire , car quand il né et meurt de malnutrition, d' une crise de paludisme , ou d'autres maladies ou accident . Quand les fruits de plusieurs grossesses finissent dans un trou , où vont elles la chercher la force de porter ?
" J'ai cousu mes lèvres , silence ! " Voilà le Dur
Je ne sais pas s'il faut se taire et laisser l'insouciance se moquer ?
Faire aller , faire quand même , faire comme si ....
Les femmes ont le bonheur de porter la Vie et le malheur de la perdre .
Elles ont aussi le pouvoir de l'enlever.
Tant de lèvres cousues , sur des Vies cousues .