Une brise serpente dans la vaste rizière.
Assis, les yeux fermés, Samouraï Hee-Haw médite.
Le silence règne en maître.
La flûte de roseau occupe ses pensées mais son charme s'estompe.
Peu à peu,
le vide envahit son esprit,
dans un flux continue,
libère son cerveau.
Le relâchement apporte ainsi à l'homme,
cette paix intérieure d'une grande pureté.
Un sentiment complet imprègne désormais,
l'être qui s'élève,
en route vers l'éveil.
L'éternité et l'infini couvrent maintenant l'horizon,
sans le moindre repère.
Le temps n'a aucune importance.
Le satori est là tout proche,
mais l'humilité qui prévaut,
porte Hee-Haw à redescendre.
Au fur et à mesure,
la conscience renaît.
L'âme purifiée de l'archer,
offre un sourire à son visage.
Il se lève,
prend sa plus belle flèche,
tend son arc en direction du ciel
et dans un geste fort où la grâce s'invite,
rend hommage à la vie,
course parabolique au cruel destin.
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Je crois à la force de la poésie
