L'enfant a entendu frapper,
il s’est levé, il a marché
vers la porte, qu’il a ouverte :
c’était le roi des vents… Alerte !

… et la rose des vents se soûle et perd le nord
devant l’enfant joufflu, cet aquilon, encor
tant violent et qui souffle en force et en froidure,
forçant porte, fenêtre à battre la mesure

… tout près, la girouette se pâme aux alizés,
à leurs basses pressions, de rythme régulier,
attendant bon vouloir, pour quelques galipettes
dans l’intertropicale, des royales gambettes

… au loin, dans la tourmente, cyclones et typhons
érodent, s’époumonent, valsent en tourbillons
sous les jupons, fripons, arrivant en bourrasques
sur le morceau de roi, d’aventures fantasques

… à côté du mistral, tramontane et autan
jouent à saute-mouton dans le moulin à vent,
en donnant quelques grains à moudre pour la bise,
hésitant entre mer et terre pour la brise

… et là, aux quatre vents, nulle part et partout,
s’en va, s’en vient le roi des vents, maître du temps,
du gros et du petit, laissant à l’éolienne
son énergie, sa force ; il l’a titrée "gardienne"…

L'enfant a laissé ouvert grand
quand est parti le roi des vents
en laissant fille, la maîtresse
des boîtes à vents, des promesses…

http://la.chartreuse.over-blog.fr

Bonsoir lachartreuse
Quel splendide récit; bien aéré et entrainant. Trés beau poéme; un plaisir à lire.
Amicalement
Zoheïr

----------------
L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui
étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer
qu'alimentent leurs larmes.
William Shakespeare(Roméo et Juliette).