Au ciel, une estafilade
Barre en travers mon horizon,
Mais son contour est variable
Et passe par dessus les maisons.
Par la fenêtre ouverte je regarde les fenaisons ;
Il n’y a plus d’herbe verte ce n’est plus la saison.
On entre les foins et entre les doigts
Je glisse avec soin des morceaux de bois.
Ce sont des crayons.
Cela m’amuse
De presser mes doigts
Pour me faire mal,
Car tous nous croyons,
Que la douleur
Rassure.
Mes crayons de couleur
Sont des tortionnaires.
Du pouce à l’annuaire,
Aucune douceur.
Ce n’est pas un jeu
C’est un plaisir
De souffrir
Pour rien.
C’est anodin
Et imbécile,
Pas très malin,
Car les doigts finissent en boudins,
Et deviennent indociles.
L’estafilade est toujours là ; qu’y a-t-il derrière ?
L’horizon est si plat qu’il forme une barrière
Où le soleil se noie
Par-dessus la route
Qui poudroie.
Mais voici un crayon
Qui insiste,
Entre l’index et le majeur,
Juste sur le durillon
Et je ressens la douleur
Du masochiste.

Capricorne, le 15/04/2010

Ton poème me laisse songeuse. Mais j'aime à penser que tu as dessiné avec tes doigts un homme de toutes les couleurs. Amitié

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"La sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit" (O. Wilde)

Souvent la souffrance est au bout du crayon..
difficile à exprimer..
on se fait mal !

Amitiés capricorne

michel

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MON 2eme RECUEIL...JE TE PORTE L'AUBE..EST DISPONIBLE..
http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=97282&forum=47

Nous avons tous un côté "maso"...ressentir la douleur nous permet de nous sentir vivant...la trace dans le ciel renvoie à celle laissée sur la main, telle une ouverture à un ailleurs, vers la vie...c'est ainsi que j'ai perçu ton poème, peut-être me suis-je trompée.
Bien à toi,
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

J'avoue, que je ne sais pas commenter ce poème.....
moi qui ne rêve que d'une chose,
ne pas sentir mon corps.......

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chrysalide38


Plume de bonheur, plume de malheur, tu signes mes émotions.

Bonjour Capricorne,

Tu as très bien démontré le sens du maso, se faire du mal pour qu'il se procure du bien.
Oui je sais que quand on a mal et bien la preuve que l'on est toujours en vie.
je n'ai pas peur de la souffrance, car j'en eu ma part dans cette vie.
Mais pour moi c'est un mystère le masochiste,
Je pense que c'est une maladie grave.
Superbe poésie
Amitiés
Pierreange

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Toutes mes poèsies sont sur
Copyright France.com
N° SAT126B
Vivre, ce n'est pas se laisser mourir

notre coeur lui même est un sacré maso parfois...
mais cela reste inexplicable...Quoique...

Si on a mal, c'est qu'on vit toujours..

Merci ..

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Le côté sombre fait partie de moi, même si je décide de le fuir. BM

joli texte ... le maso doit surement etre un peu sadique pour se faire mal tout seul . amitiés, canaille

Très original !
mais la douleur est largement supportable !
j'essaie depuis plus d'1/4 d'heure et je ne ressens rien !
Faut dire que je suis dure au mal

les vrais masos utilisent d'autres ustensiles !

Bravo José !

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Calou

Je ne suis pas une adepte du masochisme, mais te lire m'a rappelé comment je m'écorchais les doigts en entendant mes parents se disputer...
La souffrance que je m'occasionnais s'expliquait par le fait que je priais pour qu'ils cessent.
Je préférais souffrir à leur place.
Poème dur à lire, Capricorne, mais je respecte car tu as tes raisons.
"Culpabilité... quand tu nous tiens..."

Amitiés,

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d'habitude, tu es plus gai. qu'y a- t-il?
bon courage.

"La souffrance intérieure peut-être plus incisive que celle de l'extérieur."
lesphynx

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L'image intérieure des êtres est le reflet de leurs beautés



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moi j'essaye avec le clavier, mais faut avoir de grandes mains.

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capricorne,

Il faut savoir parfois se faire souffrance pour aligner l'envie aux mots..maux...
C'est la première que je te lis avec ce style d'écriture.

J'arrive dans l'oasis et je ne te connais pas. mais à lire les commentaires des autres tu ne les as pas habitués à ce noir.
Moi je trouve ton poème émouvant et vécu.La douleur physique
peut parfois se substituer à la douleur morale pour faire oublier cette dernière: c'est ainsi que je comprends le masochisme.
Un nouveau jour vient de commencer Je souhaite qu'il soit pour toi
excellent.
Maminou

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M.T.

voilà qu'on aime souffrir,et si on te coiçait la main dans un étau ,aimerais tu(ce n'est qu'une idée pour rire),mais ta façon de décrire le masochisme prête à rire ,amitiés

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Vous avez besoin d'évasion,de défoulement,alors baignez-vous dans une "OASIS" de mots parmi les vers

Un grand merci à vous toutes et tous amis'es) poètes, nebula, poémic, vauv, chrysalide pierreange, darmonel, canaille, calou, iseult, tunisie, lesphynx o'maley, blakbywhite, maminou, andremeo. Vos commentaires sont de véritables encouragements.
Mes bisous et mon amitié.

Capricorne