J'ai fait valser mon coeur
Sur le port d'HONFLEUR
Nous étions en accord
Dans la ville du TREPORT.
Te souviens tu de ces mots
Que je te disais en trémolo
Toi qui me traitais de prolo
En mimant mes gestes cabots.
Dans ton pantalon d'hiver
Emmitouflée dans un pull over
Je caresse ton visage rougi
Que le vent du nord a transi.
Nous sommes seuls au monde
Pas âme qui vive à la ronde
La neige qui voltigeait
Vient de recouvrir le sol d'un tapis épais.
Nous marchons dans un but précis
A la recherche d'un peu de répit
A retrouver à travers les rues
Notre jeunesse si mal vécue.
Après vingt ans d'errance
De la vie et ses infernales cadences
Finirent par user
Notre amour si bien commencé.
Notre amitié du début
S'était transformée en idylle d'avance perdue
Le quand dira t-on du passé
Les jalousies si mal fondées.
Un père qui détruisit nos vies
Pour un mariage qu' il n'avait pas compris.
Toi le fille adorée
La princesse de ses rêves dorés
Ne pouvait qu'aimer à ses yeux
Un nanti de votre milieu.
Très souvent j'ai essayé de te revoir
Ta chambre allumée et moi dehors dans le noir.
Sous la pluie et le froid
J'ai pleuré tant de fois.
Puis j'ai tout arrété.
Les abandons dans les cafés
Combien de fois je les ai fréquenté
Au comptoir à oublier.
La neige vient de recommencer à tomber
Ton sourire s'est subitement figé
Mes paroles t'ont t elle blessé
Ou penses tu à ton père récemment décédé.
J'aimerais beaucoup te revoir
A t'aimer comme au plus beaux soirs
A partager nos espoirs
J'ai encore envie d'y croire.
LIONEL LIGNON le 30 novembre 2008
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