Tu aurais pu vivre encore un peu,
Pour notre bonheur, pour notre lumière,
Avec ton sourire, avec tes yeux clairs,
Ton esprit rebelle, ton air généreux !
Tu aurais pu vivre encore un peu,
Mon fidèle ami, mon copain, mon frère,
Au lieu de partir tout seul en croisière,
Et de nous laisser comme chiens galeux,
Tu aurais pu vivre, encore un peu… !
T’aurais pu rêver encore un peu,
Te laisser bercer près de la rivière,
Par le chant de l’eau, courant sur les pierres,
Quand des quatre fers, l’été faisait feu !
T’aurais pu rêver encore un peu,
Sous mon châtaignier, à l’ombre légère,
Laisser doucement, le temps se défaire,
Et la nuit tomber sur la vallée bleue ,
T’aurais pu rêver encore un peu… !
T’aurais pu jouer encore un peu,
Au lieu de lâcher, tes boules peuchère,
Aujourd’hui sans toi, comment va t’on faire,
Dans notre triplette, on n’est plus que deux !
T’aurais pu jouer encore un peu,
Ne pas t’en aller, sans qu’on ait pu faire,
A ces rigolos, mordre la poussière,
Avec un enjeu, du tonnerre de Dieu !
T’aurais pu jouer, encore un peu… !
On aurait pu rire encore un peu,
Avec les amis, des soirées entières,
Sur notre terrasse aux roses trémières,
Parfumées d’amour, d’histoires et de jeux !
On aurait pu rire encore un peu,
Et dans la beauté des choses éphémères,
Caresser nos femmes et lever nos verres,
Sans s’apercevoir, qu’on étaient heureux,
On aurait pu rire, encore un peu… !
Tu aurais pu vivre encore un peu,
Ne pas m’imposer d’écrire ces vers,
Car tu savais bien, mon ami si cher,
A quel point souvent, je suis paresseux,
Tu aurais pu vivre,… Encore un peu … !
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La nature, n'a jamais rien créé de médiocre ! A part l'homme, peut-être...?