Per questo paese, per quest'amore, per te...
"Aimer à loisir,
Aimer et mourir,
Au pays qui te ressemble !"
Charles Baudelaire
Des cieux, des infinis multicolores,
Des fines plumes enveloppent ton coeur de preux.
Leurs étoiles, les perles d'un feu rouge et or,
Scintillent comme tes paroles d'amoureux.
Des monts joliment ciselés prennent leur vol,
Rieurs, insouciants, dans la calme nuit d'été.
Ce sont de fougueux sentiments, hors de contrôle.
Il est juste exécrable de leur résister.
Des conifères couvrent les pentes des pics.
Leurs épines sont subtiles comme un manteau
D'hiver, remèdes aux accès mélancoliques,
À mes larmes, comme la douceur de ta peau.
Des lacs se prélassent dans les creux des montagnes.
Leur frais liquide est cristallin et capricieux.
Toutes les clés rouillées de mon âme, ils les gagnent !
Bizarre... Leur limpidité est dans tes yeux !
Un torrent murmure dans la longue vallée.
Son cours est passionné et son eau est piquante,
De temps en temps sucrée, de temps en temps salée,
Une salive entre baisers en déferlante.
Un village champêtre brille dans la nuit.
C'est un abri bien accueillant et bien tranquille,
Un petit soleil dans le noir de mes ennuis.
Il y fait chaud, contrairement aux grises villes.
Il est comme mon coeur qui bat contre le tien,
Comme la puissance d'un amour chaleureux.
Il est comme ton coeur qui bat contre le mien,
Comme l'aubade d'un loup aimant et heureux.
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"Je est un autre."
Arthur Rimbaud