Ô rivages salins, soufflez en nos mémoires
Les visages mutins de l'enfance d'Ivoire
Quand, de sables en châteaux, les deux pieds incertains,
courant de par les flots, elle chantait le Divin.
Ô forêts immuables, ancrez en nos terroirs
De nos pères la fable. Elle nous sert de miroir
Quand, de chêne en érable, nous frayons les chemins
Qui guident nos semblables, du soir vers le matin.
Ô landes désertiques et cimes dénudées,
Oasis mirifiques et pôles dépeuplés,
Êtes-vous encore vierges ?l L'Homme vous a foulés.
Rendez-lui les cierges qu'il vous a dérobés.
Il ne peut rien, dommage, pour tous les rallumer.
Sans vous, tout son bagage il lui faut déposer!
----------------
Valérie Urso