De mes yeux bleus perçants, j’observe autour de moi,
Ce monde qui m’offre séant, une beauté qui m’émeut
De par ses paysages, et rend mon cœur heureux.
Mes mains touchent les arbres, caressent leurs Ă©corces,
Nombre de légendes vivent là , gravées dans leurs torses,
Et j’entends le doux chant des gracieux longirostres,
Qui répandent les flèches et l’amour d’Eros.
Un rouge fruit suspendu attire mon regard,
Tendrement je le cueille et le porte Ă ma bouche,
Son parfum délicat me fait devenir hilare,
Sur d’énormes bouchées mon bonheur débouche.
Alors que je profite de mon simple plaisir,
Assise en tailleur au pied de mon pommier,
Une armée de machines pareilles à des vampires,
Se met soudain Ă tout autour de moi tuer.
Avec leurs bras crochus et leurs dents acérées,
Fleurs, arbres et vergers se mettent Ă tressaillir,
Et quand d’un coup de dents, les racines ils déchirent,
Tous mes sens se mettent alors à défaillir.
Mes mains cachent mes oreilles afin de ne plus ouĂŻr,
L’agonie déchirante des arbres dans la prairie,
Mes yeux préfèreraient être aveugles que de voir,
Leur sève s’écoulée sur la grasse herbe du soir.
Quand à mon nez je n’hume désormais que poussière,
Et des cris de douleur sortent de mes roses lèvres,
Un goût amer se pose sur toutes mes papilles,
C’est celui répugnant du dégoût qui se grève.
Car dans un éclair fou de grande lucidité,
Je me suis rendu compte d’un fait que j’occultais.
Ces machines-vampires n’obéissent qu’aux ordres,
Et ne sont pour tout dire que de simples fanfaronnes,
Comme des marionnettes elles se laissent guidées,
Par des mains meurtrières aux esprits dérangés,
C’est tout le paradoxe de l’homme décrit là ,
Qui aime la nature, la détruit en deçà .
Tous mes sens en éveil à ce point ébranlés,
Que de peur et d’effroi, ils se sont refermés,
Dans un seul but final, tous se sont assemblés,
Pour contrer tout ce mal et mon âme protéger.
A contrario mes sens savent ĂŞtre aux aguets,
Mon âme de poète reste bien préservée.
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Zia Dan
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"Combattons l'ignorance que nous avons d'autrui,
Pour que l'indifférence tombe enfin dans l....
