Mes poèmes ne sont qu'un recueil de désirs stupides,
voir même cupides, qui n'ont d'autre envies que de posséder l'amour d'une personne qui ne veut pas du leur.
Alors pourquoi écrire des choses soit disant belles si ce n'est pas pour les offrir à celle qu'on voudrait?
Elle ne représente plus qu'un souvenir qui me hante jour et nuit.
Aimer n'est pas devenir l'ombre de sois-même à cause d'une personne qui ne voit pas le corps matériel qui la créée.
Tout ce que je vois, entends, touche ou goutte me la rappel.
Dans mes textes, je ne fais qu'avouer une douleure sourde qui ère dans mon esprit sans but précis.
Et pourtant je continue à griffoner une vague de mots sans queue ni tête, sur un bout de papier qui finira par se désagréger avec le temps.
Je ne cherche qu'à soigner mes blessures, mais mes pensées les réouvres dès qu'un espoir de guérison leur parviens.
Ceci est peut être mon dernier texte mais c'est sans doutes celui qui criera le plus de vérité.
J'ai aimé, j'aime, je me suis perdu dans cet amour, mais la seule chose que je regrette n'est pas d'avoir goutté au sentiment le plus profond que je connaisse, c'est d'avoir fait couler autant d'encre pour de vains éspoirs en croyant, naïf, qu'un jour, une créature aussi belle aurait pu me tomber dans les bras.
J'abandonne, je suis perdu, je ne rêve plus, je meurs lentement, aidé par le seul souvenir qui empli mes pensées : Elle.
à Barbara
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