elle a revêtu ce soir son manteau blanc
cette blancheur immense aux yeux clairs
son visage cerné de noir elle se teinte
de rose et ses pommettes rougeoient
chantonnent dans la douceur de l'hiver

elle ne dit rien et reste muette pâlichonne
comme le jour naissant dressant ses longs bras
plissés et d'un blanc couleur argent frissonne
elle reste désormais indélébile
tranquille comme des doigts qui tracent
comme le temps qui compte pour du blanc

sa parole est certaine son air est trop fier
je ne la reconnais plus je ne la vois plus
le blanc de son âme devient transparent
le vide qu'elle nous laisse devient trop blanc

il y a des blancs dans notre vie
qu'on aimerait rayer
il y a des poussières blanches
qu'on aimerait balayer

elle est blancheur cette dame qui passe
elle est froideur cette vie qui lasse

J'ai aimé cette description où le blanc devient signe de reconnaissance.
HONORE

il y a des blancs dans notre vie
qu'on aimerait rayer
il y a des poussières blanches
qu'on aimerait balayer

J'ai particulièrement apprécié ces vers...

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Les mots que je retiens sont ceux qui perlent mon coeur. Il n'est nul besoin que l'écriture soit riche ou apprêtée. Les mots les plus simples me parlent tout autant.
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J'ai beaucoup aimé ton poème...Qu'écriront ils, ceux à venir...dans tous ces 'Blancs'..que nous laisseront..?.

Eh oui ! La vie tourbillone comme un hiver sensuel et meurtrier.

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"Je est un autre."
Arthur Rimbaud

"il y a des blancs dans notre vie
qu'on aimerait rayer
il y a des poussières blanches
qu'on aimerait balayer"

C'est mon passage préféré...

Bravo!

Capucine