J’IMAGINE
J’imagine quelle souffrance te hante
Lorsque sur ton lit, tu grimaces
J’imagine quelle douleur tu enfantes
Et avec quelle puissance elle trace
Dans ton corps, dans ton esprit
Pour que jamais tu n’oublies
Que sournoise, elle sommeille
Jamais elle ne dort, mais veille
Au moindre mouvement, Ã te rappeler
Combien tes dents tu vas devoir serrer
Combien tes larmes tu vas devoir refouler
Combien tes cris tu vas devoir étouffer !
Lancinante et harassante, elle domine
Juste assez pour te priver de sourire
Juste assez pour que tu ne puisses la décrire
Tellement trop pour qu’elle abomine
Tous tes jours, Ã peine le soleil
Levé, que tu trembles à ton éveil
A la seule idée de devoir partager
Encore une fatale durée insensée !
J’imagine l’horreur qui te saisit
Les nausées qui t’habitent et persistent
La chair, les os, tellement pétris
Que même l’esprit n’est plus réaliste !
Alors c’est la colère qui t’envahit
Ensuite l’imaginaire qui te nourrit
Et tu pries, pour enfin, avec sérénité
Pouvoir partir loin et toujours oublier.
NOV2009