mise en page de Luciole
Novembre
La mère est pleine de tristesse,
Tristesse que nous respectons
Et la vie perd de sa noblesse
Sous les coups que nous réfutons.
Où sont les silences d'antan
Qui faisaient taire les tumultes ?
Le temps sur son blême cadran
Dessinait des cercles occultes.
Auront-ils la force des fleurs
Tous ces matins que nous bravons ?
Novembre dépose ses pleurs
Sur les chemins que nous pavons.
Où vont les lignes concentriques
Où sont le début et la fin ?
Novembre accouche dans ses criques
La sépulture et le défunt.
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Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)