Où sont les jours d'antan baignés de ritournelle ?
Quand le parcours du jour épousait le soleil,
Le ciel était d'azur et la vie était belle.

Ces temps sont révolus, plus aucun n'est pareil.
Le fil de notre siècle écoule, électronique,
Sous des nuits de néon, des fragments de sommeil.

C'est là que l'on rejoint le message biblique,
Le passé disparu n'est que fatalité,
L'avenir court toujours en longue ligne oblique.

L'homme est inconscient de sa futilité,
Précipitant sa fin pour désirer mieux vivre,
Par abus de pouvoir il s'est déshérité.

Le futur est écrit dans les pages du livre,
Chaque pas en avant rapproche du déclin,
Et c'est d'avoir trop bu que l'on va tomber ivre.

Tout est suite logique, innocent le destin.
Le sommet n'est pas loin qui précède la chute.
Le miroir transparaît à l'usure du tain.

Demain s'écroulera, sans une seule lutte,
Ce monde inconséquent que des fous ont construit ;
Les quelques survivants reconstruiront leur hutte.

Le savoir, pour longtemps, ne portera son fruit.
Le temps retrouvera ses rythmes fatidiques
Qui déclinent la vie en douceur et sans bruit.

Mais lorsque du progrès sonneront les cantiques,
Le cycle refermé sur l'évolution,
De nouvelles vapeurs aux ondes méphitiques

Obscurciront les cieux d'autre pollution.


R.E.G.

Bienvenue à toi avec ce talentueux poème dont j'ai admiré la composition ainsi que l'éloquence des mots.
HONORE

Bonjour rené, voilà une charmante idée une Terza rima pour allier le passé et l'avenir. C'est une réussite poétique que j'ai pris grand plaisir à lire. Merci pour ce beau partage. Mon amitié.

Capricorne

Tout simplement MERCI !