Vie monotone
Un soir comme les autres, je tentais de consulter mes messages. Pour ne pas changer, impossible d'ouvrir la page. Est-ce que j'existe encore pour les autres ? Pour moi ? Cette nuit, pas de publicité aux belles accroches, mon nom ne sera écrit nul part. Je suis triste, je fais les cent pas, je clique, je frappe, je tape... Sans réaction. Il est dur de ne pas exister, il est fatigant de se reposer loin de cette société. Mes neurones en ébullition cherchent en vain, une solution à ce problème banal mais qui dans sa banalité me permettait d'oublier. Oublier quoi ? Si je le savais, je n'en serais pas là . A tenter de vivre une vie, que l'on dit si belle et qui n'est en fait qu’individuelle. Les plaisirs de chacun ne riment pas avec commun, et le commun des mortels est condamné à souffrir autrement dit, à mourir. Qui parmi nous peut donc vivre heureux ? Nous sommes toujours le con de quelqu'un d'autre alors comment enterrer son malheur ? Il vaut mieux vivre con et en être conscient, ainsi on oublie l'influence des autres cons sur nous. Ne serai-ce pas la clé du bonheur, la candeur ? Le bonheur ne peut dépendre des autres et pourtant comment faire abstraction de nos semblables ? La quête du bonheur ou du Graal, peu de différences, chercher sans fin et sans la science, sans l'autre en somme. L’Homme doit faire abstraction de ses résidus de moi qu'il sème autour de lui pour espérer toucher le bien-être. Mais Dieu sait qu'il est plus facile de se connecter à internet. Qu'elle verbe nous caractérise en premier ? Naître ou apparaître ?
M.D
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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.
Elupia Byhr