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     La promenade de l'homme en colère(dĂ©diĂ© Ă  Calou)
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Expéditeur Conversation
Mostafa
Envoyé le :  29/8/2009 19:28
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
La promenade de l’homme en colère

Force, autorité, puissance, tout cela est stérile.
J’ai le droit de prendre le large.
Anaîs NIN


Quand rien ne va plus, quand rien ne me fait plus envie, quand tout devient laid dans ma vie, je sors. Quand la langueur et la mélancolie suffoquent mon cœur et noircissent ma tête, quand tout devient amer et insipide, je sors. Quand j’ai le cafard et toutes les autres bestioles affreusement poilues qui construisent leur toile noire dans mon cœur, Je sors. Quand je suis en rogne, quand j’ai envie de cogner, fracasser, tout casser, hurler et trépigner, je sors.
Je laisse le café de ma monotonie et les plaisanteries de mes amis et je vais marcher dans les rues de ma ville ; je dis « ma » ville par habitude, je sais pertinemment qu’elle ne m’appartient pas puisque je n’y possède rien, pas même une masure ! Je marche … Je badaude … Direction nulle part ! Je tue le temps en regardant imperturbablement les choses et les êtres. Je ne sais pas pourquoi je m’intéresse aux chiens et aux chats plus qu’à mes semblables. J’adore attirer un chat en lui chuchotant des mots doux. J’aime converser avec un chien en lui donnant une tape amicale sur le dos ou en lui caressant le cou. D’où me vient cet amour animal pour ces bêtes sans défense ? Peut être parce que les gens ont tendance à les malmener sans aucune pitié. J’ai horreur de voir quelqu’un faire souffrir un chien de la rue ou un chat S.D.F … Quand j’étais petit, mon cœur se déchirait chaque fois que les mômes du quartier pendaient un pauvre chat à l’arbre de la souffrance et de l’exécution. Les cris stridents de son agonie extrême me hantaient la nuit dans mes cauchemars d’enfant et je me réveillais en sueur en maudissant les enfants du quartier. Leurs meilleures proies étaient les chats noirs, tout noirs comme la nuit de mes insomnies. Ils disaient que c’était le diable incarné sous la forme de chat qu’ils pendaient. Cela rendait mon angoisse nocturne plus diabolique : Je voyais Satan venir m’étrangler avec des griffes de chat noir. Je hurlais et me débattais dans mon lit comme un condamné à mort qu’on entraînait vers la corde de la pendaison. Combien de fois j’ai réveillé ma pauvre mère qui disait à mon père en soupirant : « C’est encore l’âne de la nuit qui l’a frappé ! ». Elle me prenait dans ses bras et récitait des versets coraniques pour apaiser ma terreur et m’endormir. Moi je frémissais comme un chaton sous la pluie en voyant les yeux du diable luire dans l’obscurité. Je n’osais dire à ma mère qu’il ne s’agissait pas de l’âne de la nuit mais du diable en personne que mes amis avaient pendu la veille … Puis je ne savais par quel miracle je cédais au sommeil dans les bras de ma mère.
Mais pourquoi, bon Dieu, je pense à toutes ces histoires de chats ? Je dois vider ma tête de toute pensée malsaine, je ne dois penser à rien sinon je risque de faire un malheur ; je risque de perdre la tête. Je dois à tout prix cesser de penser ; c’est urgent, c’est vital ! Je regarde les choses et les êtres et je m’évertue à ne porter aucun jugement, à ne rien comprendre, à ne rien voir. J’essaie d’être invisible, transparent comme la fumée, comme le nuage. Je fais des efforts considérables pour être au-dessus des choses et des êtres. A cet instant précis, j’ai une terrible envie d’être aveugle et sourd-muet pour ne plus avoir à supporter la cacophonie et les obscénités de la rue. Mais même ces gens spéciaux qu’on appelle « handicapés » sentent la bêtise et l’animosité des soi-disant normaux. N’est-ce pas pour cette raison que les non voyants ont constamment les yeux fixés sur un horizon lointain comme s’ils attendaient l’arrivée de quelqu’un ou de quelque chose qui viendraient assainir les cœurs ?
Non ! Je ne dois à aucun prix penser ! Comment pourrais-je vider ma tête de toutes ces idées noires ? Comment pourrais-je fuir ce soliloque irritable ? Comment pourrais-je fuir de moi-même ? En souffrant de ce dilemme douloureux, je ne peux faire semblant d’ignorer ce gamin crasseux, debout au milieu du trottoir, perdu dans la foule. Les passants ne le voient même pas ; pour eux, il n’existe pas, il ne fait pas partie de leur univers ! Lui, il est absent, il a la tête ailleurs. Vêtu d’un tricot vert amande déchiré et plein de taches, d’un pantalon « Jean » troué aux genoux et chaussé de sandales de plastique appelées « Sappa » par les enfants des quartiers pauvres. Il a un sac de plastique d’où il aspire avec force, de temps en temps, une matière visqueuse à très forte odeur. Il inspire ce « Silisyoune » comme moyen d’évasion, d’errance et d’oubli … Ils sont innombrables errant ainsi dans nos rues, l’esprit ailleurs, comme des âmes égarées, comme des fantômes ! … Un ami à moi, qui adore se promener dans les rues et faire des découvertes, m’a dit un jour que ces enfants des rues vivent en bandes organisées, en société secrète. Ils ont leurs propres lois, leurs propres règles, leur propre code. Ils forment une espèce de tribu avec un chef et des subalternes. Chacun a sa tâche à accomplir et leurs règlements internes sont scrupuleusement respectés. Ils vivent comme des loups acceptant la loi de la harde par instinct … Mon ami m’a dit qu’il y a même parmi eux, ces derniers temps, des filles ! Ils vivent comme mari et femme sans avoir besoin du papier du « cadi » ! Les filles tombent enceintes, accouchent avec l’aide de leurs amies, dans le campement, sans soins médicaux et sans sage femme ! La fille / mère s’occupe du bébé et l’enfant / père va chercher à manger à sa petite famille chaque jour que Dieu fait. Tous les moyens sont bons pour subvenir aux besoins de sa femme et de son rejeton ! … Mon Dieu, je n’arrive pas à comprendre comment les responsables laissent pousser et proliférer ces sociétés invisibles. Tant que ces enfants errants existeront, nous ne pourrons jamais prétendre être une société moderne, civilisée et humaine. Tant que ces enfants nous interpelleront dans la rue quémandant un dirham, nous ne serons jamais une communauté digne et fière !
Mais pourquoi je pense à tout cela ? Ça ne fait qu’exciter ma colère. Je dois à tout prix me calmer. Je risque d’étrangler quelqu’un ou me mettre à hurler dans la rue comme un fou…
Et me voilà sans préméditation sur la belle plage de ma ville qui se veut à tout prix « touristique ». Je me laisse emporter par la houle humaine, puis je m’arrête subitement et je regarde la mer, ce continent thérapeutique. Le soleil se couche embrasant le ciel d’une magnifique toile rougeâtre d’une beauté et d’une profondeur indescriptibles. Les gens passent sans prendre le temps de s’arrêter un petit instant pour admirer le coucher du soleil, tellement préoccupés par se regarder les uns les autres. Pourquoi viennent-ils donc se promener le soir au bord de la mer ? Cherchent-ils autre chose que la sérénité crépusculaire et l’immensité océanique? … Et fatalement, ce qui doit arriver arrive ; Je ne peux m’empêcher de regarder cette scène si habituelle et si banale que personne n’y prête plus attention : une très jeune fille impudiquement vêtue et exagérément maquillée marchandant avec un automobiliste avant de monter dans sa voiture. La voiture démarre, assourdissant la nature avec une chanson populaire extrêmement vulgaire aux paroles inintelligibles, le volume à fond ! Je n’ai jamais compris ce que chantent ces « Chebs » de la chanson dite juvénile. La chanson qui sortait de cette boîte de nuit ambulante disait à peu près cela : « A haya li For For, di âyza Kalam … » Comprenez-vous quelque chose à ce charabia ? Ce qui m’exaspère le plus, ce ne sont pas ces chansons qui trouent le tympan. Non, ce qui me met hors de moi c’est la condition de cette jeune fille tellement frêle qu’elle se vend à quinze ans ! Quand mettrons-nous fin à la souffrance, à la misère et au besoin qui poussent nos filles à exercer le plus vieux métier du monde pour subsister ? Quand penserons-nous sérieusement à protéger la puberté, la chasteté et l’innocence de nos adolescentes ? Quand songerons-nous à combattre ce fléau qui ronge notre corps collectif comme une tumeur maligne ?
Mais que m’arrive-t-il à la fin ? Dois-je porter tous ces malheurs humains sur le dos comme cet être mythique qui portait le monde sur le dos ? Comment s’appelait-il déjà ? J’ai son nom au bout de la langue. C’est … c’est … oh ! Non ! Pas maintenant ! C’est à ce moment précis qu’il se décide à apparaître !? Le voilà qui vient encore s’installer dans ma tête ! Oui, un homme élégamment vêtu d’un costume noir, coiffé d’un chapeau également noir et étrangement long, assis confortablement dans un grand fauteuil en cuir noir, fumant un ninas, vit dans ma tête ! J’ai tendance à l’oublier, il a tendance à se faire tout petit, à se faire oublier … Mais à chaque fois que je suis en colère ou lorsque je suis morose, il fait surface. Il surgit de je ne sais où et vient s’asseoir dans ma tête. Il prend un plaisir sadique à me narguer et à se payer ma tête. Il a un sourire un peu moqueur et des yeux paisibles cachant une malice de renard. Qui est-il et que me veut-il ? Que lui ai-je fait pour qu’il me harcèle de la sorte ? Est-il le diable de mes cauchemars d’enfance ? Est-il un ange envoyé par une volonté divine veiller sur le simple mortel que je suis ? Est-il tout simplement le fruit de mon imagination espiègle ? Les autres gens qui passent, ont-ils eux aussi un homme assis dans leur tête ? Et si j’arrêtais quelqu’un pour lui poser la question ? Sûrement pas ; On me prendra pour un fou à lier et deux hommes vêtus de blanc viendront dans une grande camionnette blanche me mettre une camisole blanche et me faire avaler des comprimés blancs. Et si je ne suis pas satisfait, j’aurai droit à la sismothérapie comme dans le film « Vol au dessus d’un nid de coucou » ! Non, je ne dois parler de ces choses à personne. Les gens ont tellement peur des hommes comme moi qu’ils se hâtent de les mettre en quarantaine.
Je le vois fumer en ricanant. Attend-il que je lui parle ? La fumée de son ninas et celle de ma cigarette brune se mélangent dans mes neurones, les excitent très fort et me font atrocement mal à la tête … Quand il voit que je suis décidé à ne pas lui adresser la parole, il me dit d’un ton calme et arrogant :
« - Alors petit imbécile ! On se promène ?
- Que voulez-vous de moi ?
- Ce que je veux de toi ? Tu plaisantes ! C’est toi qui as fait appel à moi. Tu m’as réveillé de mon sommeil serein, tu m’as tiré de ma méditation platonique et tu as le culot de m’ignorer !
- Je vous ai appelé ; moi ? Mais pas du tout. S’il vous plaît, sortez de ma tête !
- Tu n’as pas encore compris, crétin, que lorsque tu es en colère, je dois intervenir ?
- Pourquoi ? Je n’ai pas demandé votre aide. Vous pouvez vous en aller.
- Tu crois ? Détrompe-toi ! Tu as besoin de moi. Je suis le seul à pouvoir t’empêcher de faire des bêtises que tu pourras regretter plus tard quand tu auras la tête plus froide : Tu peux, par exemple, fou de colère, vouloir allumer le feu dans ce restaurant où tu n’as pas les moyens de dîner, casser les vitres de cette bagnole que tu ne pourras jamais acheter sauf si tu gagnes au loto auquel tu ne joues même pas, agresser ce passant qui ne t’a rien fait pour la simple raison qu’il est mieux habillé que toi, violer cette fille à deux doigts d’être nue sous prétexte qu’elle t’a allumé, étrangler ce gosse seulement parce qu’il fait trop de bruit en hurlant et en trépignant exprimant sa rage contre sa mère qui ne veut pas lui acheter une glace, …
- Balivernes ! Je ne suis ni fou ni agressif. Je suis, Monsieur, d’un tempérament très doux et je ne fais pas de mal à une mouche et je n’ai jamais eu recours à la violence dans mon comportement avec autrui … Merci de vouloir m’aider mais je n’ai vraiment pas besoin de votre aide. Vous pouvez vous en aller. C’est mieux pour vous et moi !
- Quel petit prétentieux ! Alors comme ça, Monsieur est capable de contrôler ses impulsions agressives et colériques ? Bravo ! Regarde autour de toi ! Personne n’est à l’abri de la démence barbare. Regarde tous ces chauffards qui s’insultent en profanant des injures obscènes devant des femmes et des enfants, prêts à devenir des bêtes féroces pour des futilités. Regarde tous ces petits enfants cruels qui ressentent une joie sadique en tuant des oiseaux ou des chatons. Regarde ces fous furieux qui cognent leurs enfants, les brutalisent et les terrorisent pour soi-disant les éduquer et ne font que les pousser à la fugue et à ses conséquences. Regarde les salles de cinéma pleines à craquer de jeunes avides de sang, de vampires, de crimes, de poursuites, de bombes et de cadavres. Regarde ces scènes quotidiennes de violence dans la rue où personne n’intervient pour séparer les boxeurs. Regarde…
- Arrêtez ! Je ne suis en rien responsable de tout cela… Moi je ne fais que passer.
- Oui, oui ! Cause toujours ! Tu te crois invulnérable ? Tu te crois plus fort que la tentation ! Tu te goures … Alors, laisse-moi finir ! Regarde tous ces détraqués mentaux qui violent, agressent, assassinent, emportés par la démence bestiale. Regarde tous ces tyrans, tous ces dictateurs, tous ces Néron, tous ces Hitler qui exterminent leurs peuples au nom du pouvoir et de la gloire. Regarde tous ces échafauds, tous ces autodafés, tous ces crucifix, toutes ces guillotines, toutes ces chaises électriques, toutes ces chambres à gaz, toutes ces inventions qui donnent la mort, que le génie humain a su créer. Regarde l’histoire humaine les mains tachées de sang. Regarde la bête humaine qui chérit la guerre, le massacre, la boucherie, les bains de sang, le génocide, l’extermination, l’odeur nauséabonde des cadavres, les camps de concentration, les tombes communes, les fours crématoires, les caves secrètes de torture, les …
- Eh, arrêtez ! Ça va, ça va ! De grâce, pour l’amour de Dieu, arrêtez ! Pourquoi me racontez-vous toutes ces horreurs ? Je suis loin de toutes ces atrocités humaines. Je ne suis qu’un simple citoyen inoffensif et pacifique qui souhaite que tous les hommes vivent en paix sur terre.
- Et que dis-tu de ces terroristes qui massacrent des citoyens innocents comme toi pour des raisons politiques ?
- J’en ai assez ! J’ai mal à la tête. Foutez-moi la paix ! Je n’en peux plus. Sortez immédiatement de ma tête ou je sens que c’est vous que je vais étrangler si vous ne disparaissez pas sur le champ !
- Mais quel crétin doublé de tête de mule ! Tu ne peux pas encore admettre que c’est moi qui t’empêche d’être comme eux ? Je suis ton protecteur qui veille sur toi.
- Mais qui ĂŞtes-vous Ă  la fin ?
- Je suis toi ! Tant que nous serons ensemble, tu n’auras rien à craindre et tu ne seras jamais la proie facile de la violence. Je te protégerai de la bête qui sommeille en toi. Et surtout, n’essaie pas de mentir ; ça ne t’est jamais arrivé de frapper tes enfants ?
- Oui, je l’avoue mais ce n’était jamais méchant.
- Bien sûr, ça commence par une gifle et ça se termine par des sévices corporels !
- Non ! Jamais je ne torturerai mes enfants. Jamais ! Maintenant, ça suffit ! Qui es-tu ? Qui es-tu ?
- Mais je suis ta conscience, imbécile ! Allez, calme toi ! Rentre chez toi et prends une douche froide ! Tu as eu la tête assez chaude aujourd’hui. Si tu as besoin de mes services, n’hésite surtout pas à m’appeler ; je serai toujours là pour toi. Tu sais comment faire ; il te suffit d’être en colère !
- Attends! … »
J’ai voulu lui dire un dernier mot mais il disparu aussi étrangement qu’il avait apparu … plus rien ! Ma tête est à présent vide et légère. Un petit vent frisquet me chatouille les cheveux et je frémis. Il fait nuit. Il est temps de rentrer. Je continue ma promenade vespérale en regardant autrement les choses et les êtres. Comme c’est étrange ! Maintenant c’est Brel qui s’installe dans ma tête et commence à chanter :
« Quand on n’a que l’amour
Pour parler aux canons
Et rien qu’une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d’aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis le monde entier. »
Agadir, Mai 2003


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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rĂŞvant de sa mie!!!

calou
Envoyé le :  30/8/2009 16:08
Plume de platine
Inscrit le: 26/4/2009
De:
Envois: 2656
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Cher Mostafa,
Je trouve ce texte bouleversant ! et d'une si grande sagesse...
Je termine ma lecture et j'en ai la chair de poule...
Quel homme bon et généreux tu dois être...
La conscience…oui… présente en chacun de nous. Plus ou moins cruelle en fonction de ce que l’on peut regretter ou se reprocher… et qui nous aide à nous comporter du mieux possible...

Dans ma tête à moi, « l’ami » est plutôt là pour me remonter le moral…et peut-être faire le contrepoids de ma parfois « mauvaise conscience »…qui sait ?
Je suis tellement déçue par toutes les horreurs de ce monde et tellement pessimiste que je n’arrive même presque plus à me mettre en colère… je me sens tellement impuissante face à toutes les injustices que j’ai baissé les bras…
Peut-on changer le monde ? Non, Je n’y crois pas…
Alors, bien égoïstement, comme toujours, je prends les choses à la légère et je préfère rire de tout…dans ma tête, et de moi-même pour commencer…moi qui n’arrive même pas, par manque de volonté surtout, à régler mes « petits problèmes » et encore moins à faire toujours le bien autour de moi…juste autour de moi alors qu’il suffirait pourtant que chacun commence ainsi, comme toi, pour que notre monde soit un peu meilleur…
Merci à toi…tu me confirmes là que dans chacune de nos têtes existe « quelque chose » qui nous permet de ne pas craquer…
Amitiés
Calou


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Calou

Mostafa
Envoyé le :  31/8/2009 18:30
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Ma chère amie,
Je te remercie infiniment pour l'intérêt que tu as porté à ce texte et pour le commentaire sincère qui me réchauffe le cœur et l'embaume!
Sans cet homme qui habite dans notre tête,nous serions des bêtes sanguinaires sans pitié et sans conscience!



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crisroche
Envoyé le :  4/9/2009 10:53
Plume de diamant
Inscrit le: 27/7/2008
De: RĂ©sistance
Envois: 13522
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
J'ai lu avec beaucoup d'attention et d'intérêt ton texte qui n'est jamais lassant; et je ne peux m'empêcher de le rapprocher encore de La Chute de Camus. Evidemment ta modestie s'y refuse; mais il s'agit bien d'un texte humaniste et de combat, pour éveiller les consciences. D'ailleurs ton homme en colère est aussi proche de son "homme révolté".
D'autre part, ton Ă©criture sait Ă©viter l'Ă©cueil de la lassitude du lecteur, en employant habilement les techniques de la narration.


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Mostafa
Envoyé le :  4/9/2009 18:48
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Cher ami,
Ton commentaire m'honore et embaume mon cœur: Me comparer à Camus est un honneur et un bonheur auxquels je n'ai jamais rêvé...Mais je suis assez lucide et sensé pour savoir que je n'arrive même pas à la cheville de ce monstre de la littérature française que je vénère et dont j'ai lu beaucoup de livres,notamment"L'homme révolté":Sublime!
Merci encore, mon frère, pour ces compliments qui m'encouragent à continuer et à persévérer à mieux faire!


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amanzouy
Envoyé le :  8/11/2011 17:17
Plume d'or
Inscrit le: 13/10/2008
De:
Envois: 1126
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
merci mon frère mostafa pour ce bel et énigmatique récit qui stimule nos facultés humaines pour faire face à ce fléau qui menace notre identité humaine et qui nous incite à réfléchir sur le sort qui attend ces générations oubliées par tout le monde avec lesquelles nous partageons des lieux et des temps dans l'indifférence totale et le mépris.
il est temps de reconnaître que décidément comme tu l'as bien formulé, nous sommes encore très loin d’honorer la race humaine.
merci encore et un grand chapeau,,,,
amitiés
Mostafa
Envoyé le :  9/11/2011 23:22
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Citation :

amanzouy a Ă©crit :
merci mon frère mostafa pour ce bel et énigmatique récit qui stimule nos facultés humaines pour faire face à ce fléau qui menace notre identité humaine et qui nous incite à réfléchir sur le sort qui attend ces générations oubliées par tout le monde avec lesquelles nous partageons des lieux et des temps dans l'indifférence totale et le mépris.
il est temps de reconnaître que décidément comme tu l'as bien formulé, nous sommes encore très loin d’honorer la race humaine.
merci encore et un grand chapeau,,,,
amitiés


Merci, mon frère!
Je suis ravi que tu aies lu ce texte et l'aies apprécié!


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Honore
Envoyé le :  11/11/2011 9:46
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Après m'être immergé dans ton récit et après avoir lu les éminents commentaires qu'il a suscité, je ne puis que te dire MERCI .
HONORE
Mostafa
Envoyé le :  11/11/2011 15:12
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Citation :

Honore a Ă©crit :
Après m'être immergé dans ton récit et après avoir lu les éminents commentaires qu'il a suscité, je ne puis que te dire MERCI .
HONORE


C'est Ă  moi de te dire MERCI, mon cher,car, sans lecteur, l'auteur n'est plus!!!


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crisroche
Envoyé le :  11/11/2011 20:10
Plume de diamant
Inscrit le: 27/7/2008
De: RĂ©sistance
Envois: 13522
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)


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Mostafa
Envoyé le :  13/11/2011 1:50
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: La promenade de l'homme en colère(dédié à Calou)
Citation :

crisroche a Ă©crit :

Merci pour la lecture, très très cher!!!


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