Il a fortement plu sous notre tente
Assis seuls rongés par l’attente
Une averse d’encre a déferlé
La tente par nos vers s’est teintée
La toile a changé, tant de fois, de couleur
Épousant notre humeur
Se trempant dans l’encre de nos cœurs
Une fois de la douleur, d’autre de la rancœur
Une tempête sous notre tente
Emportant notre entente
La tempête a ravagé
L’oasis de nos cœurs embrasés
La caravane éprouvée par la tempête
A fait débarquer le poète
Et les chameaux l’ont abandonné
La tente s’est envolée
Déracinée par l’ouragan
Emportée par le vent
Attendant le soleil levant
Pour reconstruire l’auvent
Plus d’abri pour le poète
Tout est parti avec la tempête
Un jour se reconstruira
Il suffit d’y croire et d’y avoir la foi