Je regarde ce fruit, la camelée
Cet arbre toujours vert appelé l' Olivier
Branches fruitières de charpente
Drapée dans sa robe à bouquets
Aux pans légers s’ébouriffant,
Ses feuilles brûlées au vent comme l' oliban
Vous le verrez, l' homme fier, la vaillance
Ses flancs ridés de promesses qui tremblent
Vous le verrez prendre à l’argile sa noblesse.
L' écume printanière qui le paresse
Peut-être le surprendrez-vous?
Olives tombantes comme des larmes
Regardez cueillir ces femmes
Sur les chalices de ses parfums
Tel une Madonne qui chabanne
Qui oscille comme leurs rames
C' est le fils d' une beauté sacrée
Racontant ses histoires de grand-mère
Comme des huiles essentielles qu' on délecte
Assis sur les tresses de ses pieds nus et ridés
Par delà les montagnes et les chrysanthèmes
Les amphores sont pleines de récits en mémoire,
Je reste à contempler ma bible gravée sur son écorce
Mes premiers amours, mes premières histoires
Regarez l' Olivier qui danse
Comme la Madone qui enfante.
Regardez la perchette s' ensevelir
Un nouvel arbre vient de fleurir...
Et la vie qui avance...
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Il est grand temps de rallumer les étoiles!
