Quand te reverrai-je, toi, ma chère Lorraine,
Toi, ma douce province, aujourd’hui si lointaine,
Tu es bien loin de moi, mais au fond de mon cœur,
Tu resteras l’endroit, où régnait le bonheur !
Je sais qu’on a de toi, une bien triste image,
Celle d’une région, à l’air pas toujours sage,
Baignée dans la fumée, venant des cheminées,
C’est une fausse idée, que tous ces vieux clichés !
Tout cela n’est plus et à l’heure d’aujourd’hui,
Adieu la pollution, exit les industries,
Le gris s’en est allé, c’est le vert qui domine,
Dans les prés, les forêts, jusqu’au fond des ravines !
Il faut voir au Printemps, quand la nature s’éveille,
Que les grands champs dormant , tout-à -coup se réveillent,
Les bois et les prairies, retrouvent leur parure,
Tandis que le soleil, impose sa dorure !
Les rivières et les lacs, s’animent à nouveau,
Bercés et enchantés, du doux chant des oiseaux ,
Pendant que les jardins, repeignent leurs couleurs,
Arbres et bosquets, se parent de mille fleurs !
Lorsque l’été survient, tous les tons s’affermissent,
Certains verts s’affirment et d’autres s’éclaircissent !
Les regains font illusion quelque temps encore,
Mais le soleil fait feu et la nature s’endort !
Tout cela s’exhale en odeurs et en parfums,
C’est d’abord le relent de la coupe des foins !
Et quelque temps après, c’est l’effluve des blés,
Finissant de dorer sous l’azur de Juillet !
Et c’est alors que vient le temps des mirabelles,
Ce fruit d’or, et sucré, à la robe si belle,
Tout est imprégné de cette senteur divine,
Dans les champs, les vergers agrippés aux collines !
Alors, si l’envie vous prend, que le vent vous entraîne,
N’hésitez surtout pas, passez par la lorraine,
Plus besoin de sabots, ni de beaux capitaines !
Pour pouvoir admirer, celle qui est ma Reine !
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La nature, n'a jamais rien créé de médiocre ! A part l'homme, peut-être...?