Eloge de la "Petite Reine"...
A ses premiers essais, elle avait l’air comique,
Avec sa grande roue suivie d’une petite
Celui qui la montait semblait sorti d’un cirque
Obligé qu’il était de rester sur orbite
Les jambes écartées, il martelait le sol
On redoutait sans doute qu’il prenne son envol
Mais le bois lourd et dur sur lequel il siégeait
Lui servait de monture, Ã la terre le rivait
Les cyclistes d’alors se targuaient d’élégance
Exhibant fièrement non sans extravagance
Pantalons resserrés, redingotes fendues
Qui laissaient bouche bée les passants dans la rue
Quand au départ, montés sur un petit talus
Ils s’élançaient soudain comme des sauterelles
Certains pensaient peut-être à quelque olibrius
Venu faire le paon devant les demoiselles
Et puis l’on inventa la pédale et la chaîne
L’engin devint plus sûr de semaine en semaine
Le rythme s’assagit, on trouva la cadence
La selle s’assouplit, ce fut bien notre chance
De Paris à New York par dessus l’Atlantique
A chaque coin du monde le vélo devint roi
Partout on l’achetait de boutique en boutique
Chacun voulait le sien, le ramenait chez soi
Certains devinrent même les héros sympathiques
De plusieurs Tours de France en plein mois de juillet
Montés par Bartali, Merckx ou Fausto Coppi
Partageant avec eux l’épopée héroïque
Pour les voir de partout on se précipitait
La musette au guidon, Ã la bouche un Å“illet
Ils pédalaient sans trêve au soleil de midi
Chevaliers du vélo, ignorant les on dit
Depuis l’eau a coulé bien du temps a passé
J’ai exhumé le mien du fin fond du garage
Quand viennent les jours chauds, sans souci des orages
Je pars me promener j’adore pédaler
Qu’on l’appelle vélo, bicyclette, VTT,
Qu’elle soit faite en acier, en chrome ou en titane
Elle nous fait serviteurs fidèles à nos bécanes
Reine des randonnées, des journées d’aventure
Elle est la porte ouverte à toute liberté
Elle nous laisse foncer en dépit des voitures
Elle ...
Pan, pchhhhh … Zut j’ai crevé,
Va falloir réparer…
Capucine