A ma collègue : F.AFTATI
…Pas besoin d’écrire, de prendre des notes
Les corps s’expriment dans la matinée
Les uns comme les autres vivent l’instant
Ils sont heureux de ces heures de dépassement…
Vois, comme ils virevoltent sans interdits
Ils essaient de se surpasser dans les exercices
De se faire valoir dans les voltiges
De courir à bride abattue dans les couloirs…
Nous ne faisons que suivre les Ă©volutions
Vivre d’admiration, corriger les rapports
De ces motricités des segments du corps
De la sveltesse des uns à la raideur des autres…
Amie pour moi se sont des arabesques
Un cheminement des différentes écritures
Des ascensions, des courbes, des lignes…
Et cette symphonie des diverses couleurs
J’ai voulu tout détruire, tout brûler
Mais tu persistes de laisser tout en instance
J’avoue je ne sais que faire de tous les manuscrits
Je dois les léguer à tous mes amis…
De la folie des jours, des germes des délires
J’écarte les persiennes pour suivre les allées
L’homme qui boitille ne baisse pas les bras
Il jouit encore de la joie de marcher…
On peut trébucher, s’étendre, s’arrêter
Mais juste après on se relève pour avancer
La vie est ainsi faite, il faut tout apprendre
Toute nuit s’écarte avec l’aurore…
Mes cris ne font que traverser une cloison
L’écho répercuté perd de sa sonorité
J’allume un poste et j’écoute la voix du monde
Mon cœur apaisé retrouve la cadence de la saison…
© kacem loubay
Jeudi 20 Avril 2006
Khénifra - Maroc
Loubay_k@yahoo.frLe poète de l’autre rive