A : MOUN
…J’achève le cheminement du Je imprévisible
Quand l’étrange Tu s’imbrique dans le Jeu
En une ligne imaginaire de démarcation
Je trouve dans ce sosie les traits
D’un visage basané par la canicule…
Le Je sort de l’arène des mots
Transi par la cadence d’une autre musique
Le Tu investit l’autre cadre
Avec le convoi des couleurs
Toile où s’imbibent des esquisses
Puisées à l’orée d’une mer boréale
Et des chants des vents des alizés
De l’archipel des eaux profondes
Le monde de corail change le climat
Donne un aspect édénique aux îles
Et nous nous faisons que délirer de l’espace…
Le Je et le Tu ne sont que les rĂ´les
Confrontés dans une même scène
Quand les acteurs déclament le texte
En dehors des spectateurs…
Et chacun s’accorde cette félicité
D’avoir touché le cœur de la foule…
Le Je et le Tu s’épousent dans la même voix
La voie oĂą le verbe allonge les pas
Se met à courir derrière une image
Pour la rendre captive dans le filet de la page
Ainsi je remets ma plume dans sa soie
La parfume des parfums des rĂŞves
Lui chante la plus belle berceuse
Pour lui rendre le sommeil des anges…
Nous frĂ´lons de nos regards
L’horizon vermeil de l’éveil
Et au crépuscule, nous nous envolons
Pour atteindre les reflets du soleil
Le soir avide décide de tout envelopper
En nous laissant aux abois l’ébauche d’un poème
Qui nous éveillera la nuit de sa germination…
© kacem loubay
Mardi 7 FĂ©vrier 2006
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.frLe poète de l’autre rive