Muse estivale.
Daignez vous, mon bon ange, ouvrir un peu vos ailes,
Que j'y puisse abriter mon chagrin et mon coeur ;
Moi que l'amour assèche, j'ai vu dans vos prunelles
Une source si pure que j'y boirais des heures.
Aimez vous, mon bel ange, la robe bleue du ciel,
Ses larmes rougeoyantes quand déclinent les heures ;
J'y peindrai votre bouche et ses courbes sensuelles
Lorsque dans un baiser elle couvre ma douleur.
Sentez vous, immortel, les érosions du temps,
Les paupières qui se ferment, brisées, sommeillant,
Les mains qui se dénouent, le bateau qui dérive,
Les instants sans histoire qui plus jamais n'arrivent
A combler le fossé qui nous sépare du monde ;
Savez vous comme sans vous il me parait immonde...
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L'art est une porte ouverte sur le divin car il nous permet de devenir créateur à notre tour.
