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     L'ÉtĂ© ( extraint de mon roman)
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Expéditeur Conversation
Parol
Envoyé le :  25/6/2009 17:46
Plume de satin
Inscrit le: 20/5/2009
De: Au Canada
Envois: 17
L'Été ( extraint de mon roman)
L’ÉTÉ



- Chantal c’est mon nom. Je suis là pour t’apprendre une question, celle que tout le monde redoute à sa façon, mais je suis gentille pour toi tu verras, fais moi confiance et tu auras, quelqu’un pour toi dans ton aura.

- Je ne comprends rien.



Elle me regarda en faisant un sapement d’exaspération avec sa bouche. Ses yeux profonds me rendirent lamentable. Elle avait des herbes dans les cheveux, les épaules voûtées et des lunettes cosmique que même Peter Pan aurait jeté en dehors du pays imaginaire. Elle m’avait montrée les potions en premier. Sur son comptoir bleu, il y avait tout un fouillis de plantes aromatiques et bizarres. Elle en coupait quelques unes et m’emmenait dans le jardin aux chaises longues cueillir toutes sortes de cochonneries herbanaises. Dans le grand foin, elle tassait de ses petites mains les grands foins en arrêtant jamais de piailler ses mots insensés et sans espaces.

- Tu vois cette Ariane Papin, tu la donnes à manger au chiens et ils se mettent à parler en latin, hi hi hi. Oh! Et regarde cette Auréole bleutée. Pour peindre une chambre en été, des quatre murs blancs ailés, tu donnes au centre l’auréole bleutée, dans un verre de 7up trempé et dans quelques secondes sera explosée, la couleur de la nuit étoilée.

- C’est magique, fis-je déprimé.

- Papin, retrousses tes manches machin, nous allons au marché ce matin.



Les marchands criaient leurs prix sur la place. « Délicieuses les betteraves, délicieuses les patates, deux dollars seulement ! », « Ils sont bons mes poireaux, ils sont bons!!»

Elle me fit faire ses courses.

« Prends ce pain Papin, et les pommes Papin, Les betteraves Papin, les carottes Papin, le chou Papin. »

Elle m’énervait avec ses choux. Et c’est moi qui trimbalais tous ces trucs en plus. J’étais fatigué, j’avais mal aux bras et j’en avais marre de tous ces marchands qui me cassaient les oreilles. Je décidais de prendre tous mes sacs d’une seule main, privilégiant ma liberté, mais mes concombres tombèrent sous une table.

- À deux mains Papin, c’est mieux certain, me dicta ma voisine.

- Mais je voulais boire de l’eau.

- Menteur va, tu voulais ton bras.

- Sorcière!

- Allez ! Va aux toilettes, j’ai à faire une emplette secrète.

- Mais j’ai pas envie.

- Correction faite, répète et je te transforme en moufette.

Sans rouspéter, je me fis tout petit dans les cabinets masculins du marché. Ça puait la boule à mite, mais ma sorcière avait raison, j’avais envie.

«Haaaaaaa! Que c’est bon vider sa vessie.»



Silence.



- AAAAAAAAH!

- iiiiiiiiiii!

- Mon Dieu des rats!

- Au secours mon mari!



Mais qu’est-ce que c’est que ça? Je sorti comme l’éclair du cabinet des toilettes, et sans flusher ma bol en plus. Les cris provenaient du marché. Mais que se passait-il donc? Et je vis ma voisine au milieu des rats, riant comme une dingue. Elle avait un doigt au milieu des dents, comme une gamine qui avait fait un mauvais coup. Des étagères de rats! Partout, les gens fuyaient la peste rative à toutes jambes. Les dames criaient, tombaient et roulaient sous les cascades de rats.

- Ha Ha Ha, fit ma voisine en s’approchant de moi. Viens Papin, reprenons le chemin.

- Mais vous avez vu ce que vous avez fait? C’est ignoble, des rats putain! Y a pas pire que ces rongeurs.

En chemin, elle provoqua encore la nature, en s’amusant à faire éclater des orages par intermittences au-dessus de la ville, sauf sur notre itinéraire bien sûr. En rentrant chez elle, je déballai ses sacs avec colère.

- Encore heureux que vous ayez achetée ceux-ci avant de les transformer en rats, fis-je, sarcastique.

- Papin, écoute-moi bien. Ce que j’ai fais n’est pas pour rien. Ici nous sommes bien, mais ailleurs c’est la faim. Mes pouvoirs sont vilains parce qu’existe la faim. Ils seront sains et bons quand les hommes partageront.

- Qui êtes vous pour prétendre faire justice?

- Ce sont les hommes qui me font. Aux demandes je réponds.

Je compris la signification de ses paroles. Je savais que le monde était scindé en deux par la richesse, mais je ne savais pas qu’il y avait tant de colère sur le pont. Ma colère se changea en tristesse et je vis que ma voisine avait elle aussi le regard empreint de tristesse. Je lui baisai le front et partit pour mon appartement. Je crois que je vais jouer au Nintendo.











Honore
Envoyé le :  27/6/2009 10:43
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: L'Été ( extraint de mon roman)
voila un intéressant extrait qui laisse présager bien des péripéties pour ton mystérieux roman.
HONORE
crisroche
Envoyé le :  4/7/2009 17:01
Plume de diamant
Inscrit le: 27/7/2008
De: RĂ©sistance
Envois: 13522
Re: L'Été ( extraint de mon roman)
Un texte intéressant.


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