Le matin quand on arrivait
On entendait une mouche volait
Le silence régnait
Dans la classe où on enseignait.
Les tables étaient alignées
Les chaises étaient penchées
La perfection au singulier
Le tableau noir propre, nettoyé
Dans la boite les craies rangées
En haut était noté
En lettres d’écolier
La date et l’année
Pour ne pas oublier
Rien ne trainait.
Quand l’heure avait sonné
Aligné sur deux colonnes devant la porte
Le maitre faisait en sorte
De nous compter
Les absents dénombrés
On entrait et debout on restait.
Lorsque ; assis on entendait
D’un seul coup un seul bruit
Rompait le silence
Ne pas se fier aux apparences.
Assis face au tableau noir
Vêtus de nos blouses gris noirs
Le livre ouvert à la bonne page
Notre mémoire comme seul bagage
La plume sergent major pointée
Désignant l’encrier,
Le buvard posé sous la main
Prêt à essuyer de l’encre le trop plein.
Le cours commençait
Toujours par la même chose
Du calcul mental, de tête compter
J’avais horreur de la chose.
Sur l’ardoise on inscrivait
Le résultat trouvé.
Le lendemain instruction civique
On apprenait la République.
Puis finir par la lecture
Quintessence de la culture.
Quelle autorité quand il parlait
On se levait quand il entrait.
Il transmettait son savoir
Sans jamais nous laisser choir
Il avait le sens du devoir
Ne jamais nous décevoir
Il était notre maitre
Celui l’on rêvait d’être
On l’appelait monsieur
Quand on s’adressait à lui
Le maitre de ces lieux
Qui m’a souvent séduit.

Tu étais dans la même école que Grognard?

----------------

Une tendre mélancolie sous ta plume...
Merci de nous faire partager les ressentis de cette école d'autrefois.
Sophie.

----------------
"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...