SUR LES PAS DU PASSE…
A : S. BADAOUI

…Et se courbe le corps
Arcade vivante
Ou croissant de lune dans le pré
Elle avance à petits pas
Les yeux perdus quelque part
Entre les gouttes de rosée encore endormies
Et les herbes folles qui se balancent
Elle continue de la même démarche
Et les rayons de l’aube
Viennent se jeter dans les paillettes
Où ils scintillent de mille soleils
Dans chaque foulée
Les réverbérations augmentent

La terre retient son souffle
Et les dernières ondées de la veille
Ont purifié le cœur d’un sol assoiffé
Où tout regorge de souvenirs… !

La terre embaumait l’air
Elle cherche encore
Avec des gestes lents
Elle s’éloigne ainsi
Entre quelques arbustes égarés
Et des plantes sauvages
Elle ne se fait guère de soucis
Pour ces épines qui s’accrochent à sa robe
Et ces autres qui se plantent sur les mains

Frêle silhouette qui s’en va
A la quête d’une perle perdue
D’une fleur oubliée quelque part
D’une empreinte encore vivante
De son premier amour… !

…Et elle revient sur ses pas
Le corps dressé, les yeux perdus
Puis elle se lance dans une course
Tout en appelant son aimé…

Nulle présence de ce bien aimé
Elle s’arrête, tombe à genoux
Et se met à pleurer… !
Elle pleure sa solitude
L’amour envolée
Les oiseaux poussent des cris
La source répercute son écho
Et elle finit par tout abandonner… !

Etrange passage de la vie
Les passerelles rompues
Lui, il vit ailleurs une autre destinée
Elle, elle tient toujours sa promesse
Elle s’accroche à un nuage
Qui passe dans le ciel d’été
Elle espère le retour du printemps
Et la floraison du rosier… planté

© kacem loubay
Vendredi 11 Mars 2005
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

Poème touchant, troublant, enivrant que j'ai aimé lire.

une très belle lecture

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Bonjour Luciole

...Ce qui est vraiment touchant c'est cette vitesse de réaction de ta
part. Tu me fais penser à mes élèves lors d'une séance de course
de vitesse. Actuellement je vis de léthargie, une certaine inertie,
un corps qui perd de ses amorces, de cette souplesse d'antan. L'âge,
la retraite et une autre vie où j'essaie de m'y habituer. Tu vois je
vis de métamorphoses, loin de celle de Franz Kafka.
Je trouve dans le passé une passerelle pour le présent. Passé dans
le présent avec des éclairs fugitifs de visions répertoriées dans un
coin isolé et non contrôlé de la mémoire...

Mes amitiés de l'autre rive

Une belle promenade dans tes vers.

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Patricia

Bonjour roky59

...Une " très belle lecture ... " comme tu dis. Mais j'ai une certaine
manie de faire couler les mots à la suite des mots, de donner plus
de densité dans mes rapports avec les métaphores. Les lecteurs
trouvent dans la longueur des textes de " la langueur..." mais je
n'y peux rien. Quoique j'essaie d'aérer les passages, d'y ajouter
quelques souffles imagés et enrobés du parfum de la nostalgie, et
dont je suis pris dans ses mailles.

Mes amitiés de l'autre rive

Salut ethiel


...J'avoue que je ne reçois que mon propre reflet. Quand on manque
de " reconnaître les autres..." par une lecture, semer un mot, on ne
peut que " recueillir cette semence..." Non que je suis avide de
solitude, mais de me joindre aux autres, de me pencher dans les
écrits, m'introduire, butiner, et coller quelques remarques...
Chacun est libre de s'exprimer, de sauter un titre ou un nom, de
chercher son groupe et s'encourager. Je suis au four et au moulin,
le temps de ma connexion est très réduit. Loin de chercher à justifier
ma fuite et chercher des circonstances atténuantes, je laisse la voix/voie libre pour toutes les interprétations possibles et impossibles.
Il me suffit de re/lever ces petits détails et c'est déjà un point
d'acquis dans mes errances poétiques.

Mes amitiés de l'autre rive

Salut scribio

...Une belle promenade dans Nos vers de par nos deux rives.
Juste une passerelle qui relit tous les auteurs... où les vers
se croisent, s'amplifient et émettent mille échos imagés.

Mes amitiés de l'autre rive