De patchouli ou de verveine
Elles combattaient toutes déveines
Tressant fils d'or et rêves tendres
Tissées sur la carte du Tendre
Woodstock c'était tous les matins
Des fleurs Dylan ou Donovan
Thé au jasmin et vent d'autan
Nous nous rêvions loin du satin
Il nous fallait de la campagne
Nous détestions tous les champagnes
Si pures si fières de nos envies
Hostiles à tous les compromis
Toutes les fêtes nous étaient d'ambre
Et nos émois de palissandre
Quand il gelait à pierre fendre
Et qu'il fallait savoir attendre
Le jour prochain toujours trop loin
Et le mot "libre" pour refrain
En plis froissés les jours de cendre
Elles ravivaient l'aube à surprendre
En elles s'engouffrait tout printemps
En leur odeur de bleu lavande
Brise légère sur vieille lande
Couleur grand large au mauvais temps
Des jours anciens ils nous reviennent
Les soleils de nos robes indiennes
Quand il fait froid dans la mémoire
Et que la lune nous est noire
Nous les ressortons au grand jour
Tous nos tissus couleur d'amour
Bleues nos maisons tout comme l'herbe
Jamais nous ne serons acerbes
Car ces voilages au goût santal
Lorsque nous deux petites vestales
Parcourions rêves en femmes fatales
Nous ont pétri un idéal
Sabine et Marie-Claude
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")