La rosée s’éveille dans les bras singuliers
Du petit jour levé sous un ciel qu’il dispense
Le salon du livre ouvrant ses pages reliées
S’habille du plaisir des mots en récompense.
Il se range peu fier sur l’étale d’un stand
Arborant un passé en ses lignes vieillies
Sur sa couverture se trace les légendes
De ces mains enlaçant la trouvaille cueillie.
Mon corps s’enfonce là au fond de son fauteuil
Et ma peur se replie dans la sueur de l’aveu
De frissons hérissés par le froid qui m’effeuille
Mordillant l’embout de mon stylo plume bleu.
Quelques curieux suivant des yeux ma pyramide
Détaillent l’ouvrage du bout de leur regard
Dans ma bouche ressort ses envolées timides
Échouant sur le mur d’un retour sans égards.
Mon visage souriant malgré son désarroi
Balayant les morceaux de ses rĂŞves en cendres
Déchire dans son cœur nu l’étendard du roi
Puisque l’histoire perd quand l’âme doit se vendre.
Mais ma voix s’endurcit retrouvant sa confiance
Sur les bords de l’envie vers ces mots plus loquaces
Où les doutes s’enfuient ranimant mes croyances
Quand l’auditoire étreint mon humble dédicace.
Myriam - 25/08/06
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