Une certaine vieillesse




Visites hâtives
Légères et distancées
Puis,
Passages fréquents
Sans traces laisser
Ou si invisibles
Si imperceptibles
Qu’on ne se rend même
Pas compte qu’elle est passée
Puis,
C’est de temps en temps
Des petits cailloux
Aux têtes aigues, puis de gros
Qu’elle te jette au téléphone
A tes fenêtres, à ton dossier
Au sied ou aux pieds
Ou à tes fourchettes
Ou quelque part sur la tête
Mais,
Malgré tout
On se dit ce n’est rien
Ce n’est rien du tout
Ce n’est que le vent
Ou la grêle ou la pluie
Ce n’est rien, ça ira, ça ira
Un peu d’air, un peu d’air
Et les plantes feront l’affaire

On se dit tout ça et
On pense à des choses
Mais on ne dit rien
On préfère se taire
Puis,
C’est à la tète des marteaux
Et des aiguilles et des couteaux
Et toujours, toujours des cailloux
Tantôt de petits tantôt de gros
Ici, là, un peu en bas, un peu en haut
Non, non, aïe pas ici mais là, aïe
Oui, c’est ça, ici,
Au fait, ici et là,
C'est-à-dire partout
Et la vilaine toux !
Tantôt étouffée
Tantôt sonore,
La maudite toux !

Puis,

Ça devient toujours comme ça
Au matin, la nuit et le jour
Et on s’habitue et on habitue à tout…

Et un jour comme un miracle
On n’sent rien de tout ça.
Rien .Alors on est content
On dit et on crie très fort qu’on va bien
On rit content, content, et on dit
Ça va, ça va très bien

Mais ce n’est qu’un moment de répit
Qu’elle prend de temps en temps
Et aussitôt, c'est-à-dire le lendemain
Cailloux, marteaux,
Aiguilles, couteaux,
Tout revient, tout…
Les fenêtres en perpétuelle rosée, embrouillées,…
Le téléphone toujours en dérangement, ronronne et ne vibre plus,…
Et la maison, toute la maison est, petit à petit,
Jour après jour fissurée, voûtée…
Souffre de l’humidité…
Et attend son jour
Son jour pour s’écrouler .

Une petite précision pourrait peut-être aider à lire ce texte:

C'est un texte qui m'a été inspiré par un discussion entre des vieux de chez nous, et, en bavardant ils parlaient des problèmes de la santé en utilisant des images :c'est celle des marteaux dans la tê^te qui a captivé mon attention pr sa force...

Voilà, bonne lecture maintenant et restez toujours jeunes, j'entends surtout, en bonne santé

Salut ami poète Gribou
Tout en lisant ton très beau poème,je pensais à la cigarette et à mon état de santé qui se déteriore;et j'ai vu mon propre déclin et mon écroulement final!
je te remercie pour ce deuxième poème qui à sa manière et à la propre lecture,m'aide pour beaucoup à cesser de fumer!
Amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

hé , oui mais c'est la vie que tu nous décrit, et là pas le choix, notre chemein est tout tracé.amitiés

En lisant ton poème,je me sens devenir cette maison qui attend son jour pour s'écrouler!Beau poème,mon frère,empreint de véracité et de sagesse!

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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!

Ami poète Farid


J'espère bien que tu arriveras à arrê^ter de fumer

Je serai très content et très fier si mon poème y sera pour quelque chose

Tu me diras au cas où ton voeu se réaliserait
:

lol:

une façon originale d'aborder cette étape que nous passerons tous

Oui, PHIL tu as raison , c'est la vie

moi qui fume encore que vais-je faire

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Voilà une belle leçon, arrêtez de fumer GGGGGGGGRRRRRRRRR

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Ainsi va la vie , et on n'y peut rien!

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MB CANDIDE

Mostafa

Non, tu n'es pas vieux du tout

Tant que tu produis de très beaux poèmes , tu es encore jeune et tu le resteras