L’amandier titube
C'est l'absence de chant dans son sein
Le silence bat son plein
L’air solitaire ronge les arbres
C’est l’attente de l’oiseau ….
Qui creuse peu à peu
Dans le mur opaque des désespoirs
Le ravin est assez profond
Au seuil du printemps
L’oiseau a reçu les prémices
De l’air printanier
A travers les amandiers
Qui fleurissent…
L’oiseau découvre enfin
Les traces et les repères
Qui mènent à son amandier
A la chaleur de son repaire
Enfin la patience enterre
Les brins de la solitude
Le moineau s’ébroue aussi
Pour épousseter les grains invisibles
Des longues attentes…
L’amandier offre ses branches
Et régale son amant
L’oiseau chante pour effacer
Le fardeau des silences…
Les deux amants s’étreignent
Sous les voiles de leur tente
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