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Comme une ombre au soleil jetée
Au pinceau des couleurs projetées
Ici repose pendu à ce calicot
L’âme rouge d’un coquelicot
Des mots de musique tzigane
Et la liberté au mât de cocagne
Pour tout habit de lumière
Arrachée au puits des prières.
Cet homme à l’autel des vérités
Sur ses lèvres des psaumes étranges
Dans sa vision la postérité dérange
La foi anime son cœur de sévérité.
Alors au serpent du mensonge
Le prophète prédit le destin funeste
La loi du ciel et le feu des songes
Acclameront cet ange d’un admoneste
Que taire ton nom doive l’avilir ?
Que psalmodier ton nom doive l’embellir ?
L’aube est à naître d’une parabole
Les lignes élémentaires du destin
Allongé sous le vent des farandoles
Annoncent les échos immenses du festin
Le vieux brahman nourrit du vertige
Illumine le cosmos au temps qui se fige.
L’œil d’Oniris guette ses fidèles
Adeptes des sémantiques parfumées d’asphodèles
Assis au bord des larmes un jardin de pétales
Et de paupières closes des mots à l’étale.
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Oubli, vaincre l'addiction.