Mon cœur, un jour, j’ai entrouvert
Pour le laisser respirer
Mais l’instant où je l’ai ouvert
L’issue ne s’est plus refermée
Heureux de cette échappatoire
Il s’est, bien sûr, évadé
Brisant le maudit miroir
De ma vie, qui essayait de le raisonner
Mon cœur a pris le large
Dans les flots, a plongé
Sans bouée, sans recharge
Tout à fait entêté
En vain, je l’ai appelé
Lui racontant mes souvenirs
Il s’est davantage entêté
S’est mouillé dans les eaux du désir
L’eau est attrayante
Parait fraiche et limpide
Ses vagues déferlantes
Dans sa plage cupide
Et lui, mon cœur, tout à fait sûr de lui
Se pavane, le pied marin
Et se mire dans le flot qui reluit
Une boussole à la main
Trouver le Nord n’est pas facile
Sa boussole est détraquée
Elle, non plus, n’est pas docile
Elle oscille et montre les destinés
Comment trouver son chemin
Dans cette mer immense
Mon cœur, n’a jamais été bon marin
Il fait confiance à la chance
La carte est restée dans son écrin
Mon pauvre cœur se perd
Je sais qu’il est crétin
Il risque des revers
MAIS…
Une étoile est apparue
Dans un ciel indécis
Sa lumière l’a secouru
S’est réalisée, la prophétie