Emmenée par le souffle du vent,
J’essaie de voler le temps,
Juste pour revoir son sourire
Se dessiner dans mon souvenir.
J’essaie de l’effacer de mon cœur
Mais il reste à l’intérieur,
S’installe au fond de ma chair,
Peu à peu, il enlève la lumière.
J’essaie de m’interdire ce droit
Mais il me brûle les doigts,
Ses cendres sont pires que le feu,
Un feu plus que douloureux.
Puis, dans l’ombre d’une nuit,
Mes yeux sont brûlés et rougis
Par cette pénible envie
D’un jour m’approcher de lui,
Ma vie n’a plus de soleil,
Il ère dans le sommeil,
Mon cœur ne s’envole plus
Comme quand je l’avais aperçu,
Je ne peux plus faire face au vent,
Je suis perdue dans tout ce temps…
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"Le rêve est la vapeur de la pensée !" Hugo