Tu adores embrasser la rive, en tanguant,
Par caresses douces, vagues ondines;
Enlacer l'émoi rivage, sur la plage ganguante,
Sidérant l'infini, nébuleuse fête blondine!
Au soir, tremblante, vous deux, dans le destin,
La magique passoire luisante se cingle,
Dans sa pulpe blonde hautaine,
Et du fond de la mer, un son lui parvient.
Tout s'évapore dans des nuées, au matin,
Qui y déposent des empreintes sur le sable tiède,
Où des mouettes volent, semblent voir un huitain,
Qu'une aile souriante y envoie sa rosée.
Quelle sérénité se lit dans ton coeur,
Qui reprend sa vie, après sa danse frénétique,
Et quel beau spectacle, après dans ses moeurs,
Entouré de fleurs, de pulsions graciles!
----------------
Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.