ma "petite reine"....
Respiration saccadée
Dans un rythme enivrant,
Défiant lentement
Le sablier du temps,
Balancement régulier
De l’homme sur la machine
Où les peurs sont ruines,
Où la douleur sublime.
Les chevaux sont lâchés,
Ils hissent la chaleur,
Dominent l’apesanteur,
Des pentes, la raideur.
Rien de peut arrêter
L’exaltation du corps,
L’ivresse de l’effort,
Là où le spleen se tort.
Apprentissage forcé
Découvrant tout le moi
D’un être dont le poids
Est allégé des lois,
D’une nature sublimée,
Le regard surplombe
Les vies et les ombres
Qui passent et se prolongent.
Le cœur est emballé,
Il inspire le calme
Il expire le mal
De l’amont en aval.
De ces longues chevauchées,
L’homme se retrouve rempli
D’une longue frénésie
Qui me plonge dans l’oubli.
Le bruit du pédalier
Attire les regards
De ces passants hagards,
Face à eux-mêmes, avares.
Les sommets sont domptés,
Les dévers, dévalées,
L’assurance est aux pieds
Menant cette danse corsée.
La cadence imprimée
Des muscles longilignes
Sur une chaîne volatile,
Constamment sur le fil,
D’un envol, liberté
Exprimée par l’esprit
Dont la volonté transcrit
Ma palingénésie.
Certain de voyager,
De découvrir le monde,
Glissant sur l’onde
D’une plénitude féconde,
Kilomètres cumulés
Pour trouver ses limites
Tel un aigle, j’évite
Le vent, ce qui me fixe.
Il me faut pédaler
Comme écrit le poète,
Toujours avec la tête,
Fragment de mon être.
Je rêve de liberté
Comme on entre en scène,
Passion de mes veines
Pour une « petite reine ».
Juste un petit hommage à l'une de mes passions
Thierry
Cyclosportif passionné
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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.