Toute une vie.
Conçue lors d’élans furtifs
Semence en devenir de fleur,
Enfantée d’un hymen fautif
Cachée pour cause d'erreur.
Un vieux chêne est son confident,
Les oiseaux ,compagnons de jeux,
Elle allait quand à ses quinze ans
Elle revit le père oublieux. .
Mais trop blonde et le regard bleu- vert
De sa mère un troublant sosie,
Il revit les heurts des hier
Et de nouveau il repartit .
De ce foyer faisant le deuil.
Sur sa route elle en bâtit un
Délaissant l'espoir sur le seuil
D'effacer un jour ses chagrins.
Dans l'angoisse de reproduire
La violence de son enfance,
Elle a accepté sans mot dire
Pour ses enfants d'autres souffrances.
Elle regarde monotone
Toujours le cœur en bandoulière
La ride aux yeux de ses automnes
Cernés du mauve des bruyères.
La vie est faite des remous
En son fleuve vif ou paisible
Parfois du bleu mêlé de boue
Aux méandres imprévisibles.
Anita
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